Pour gérer vos consentements :
Categories: Régulations

Fibre: le torchon brûle entre Bruxelles et Deutsche Telekom

La régulation des marchés émergents donne des sueurs froides aux géants européens des télécoms. En Allemagne, Deutsche Telekom va investir 3 milliards d’euros pour déployer ce réseau et proposer à terme le très haut débit à 100 Mb/s.

Mais l’opérateur historique considère que cet investissement colossal doit lui permettre d’avoir l’exclusivité de ce réseau, au moins pendant quelques années. En clair, il refuse toute régulation dans ce domaine. Il a obtenu le soutien du gouvernement qui s’apprête à déposer au parlement un projet de loi le protégeant de la concurrence. Un projet de loi qui déplaît fortement à la Commission européenne. Selon Reuters, Bruxelles a prévenu mercredi qu’elle engagerait une procédure à l’encontre de l’Allemagne si le parlement approuvait le texte. « Si le parlement allemand devait suivre le projet de loi gouvernemental, je serais déterminée à ouvrir une procédure pour infraction contre l’Allemagne », a déclaré la commissaire européenne chargée de la Société de l’information Viviane Reding dans un communiqué. « Nous ne pouvons pas nous permettre de créer de nouveaux monopoles pour des questions d’opportunisme politique à court terme. », souligne-t-elle. En France, l’opérateur historique partage à peu près la même position que son concurrent allemand. France Télécom a ainsi à plusieurs reprises déclaré qu’en contrepartie de ses investissements, il entendait ne pas partager dans un premier temps son réseau. C’est une volonté clairement affichée par Didier Lombard, président de France Télécom. Il souhaite que les marchés émergents, ne soient pas « sur-régulés », sous peine d’entraver le développement technologique et commercial de l’opérateur. Pour autant, le groupe français est en opposition avec le régulateur qui explique qu’ « Un scénario de développement de fibre dont les modalités conduiraient, de droit ou de fait, à une re-monopolisation du marché du haut débit professionnel, ne serait pas conforme aux objectifs fondamentaux de la régulation. A moyen terme, tant les entreprises individuellement, que la compétitivité de la France dans son ensemble, en paieraient le prix ».

Recent Posts

Atos sur la voie d’un sauvetage ? Point de situation

Accord de principe entre créanciers, propositions de reprise, discussions avec l'État... Le point sur le…

32 minutes ago

AWS abandonne WorkDocs, son concurrent de Dropbox

Un temps pressenti pour constituer le socle d'une suite bureautique AWS, Amazon WorkDocs arrivera en…

3 jours ago

Eviden structure une marque de « serveurs IA »

Eviden regroupe cinq familles de serveurs sous la marque BullSequana AI. Et affiche le supercalculateur…

3 jours ago

SSE : l’expérience se simplifie plus que les prix

Le dernier Magic Quadrant du SSE (Secure Service Edge) dénote des tarifications et des modèles…

3 jours ago

IA générative : les lignes directrices de l’ANSSI

Formats de paramètres, méthodes d'apprentissage, mutualisation GPU... Voici quelques-unes des recommandations de l'ANSSI sur l'IA…

4 jours ago

De la marque blanche à l’« exemption souveraine », Broadcom fait des concessions aux fournisseurs cloud

À la grogne des partenaires VMware, Broadcom répond par diverses concessions.

4 jours ago