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Procès Unix : la fin peu glorieuse de SCO

La fin de TSG Group est proche… L’ex SCO, dont nous suivons le feuilleton médiatique quasiment depuis la création de Silicon.fr, tente une dernière action afin de se protéger de la voracité de ses créanciers. Mais il est peu probable que le court délai qu’il s’accorde soit suffisant pour lui épargner une fin qui s’annonce peu glorieuse ! Une projection que nous annoncions dès 2008.

TSG Group s’est placé sous le Chapitre 7 de la loi américaine sur les faillites. Première marche de la liquidation, cette action est une information pour les créanciers de la société qu’ils ne seront pas payés, de même que les frais administratifs. Il fait généralement suite à l’échec d’un Chapitre 11, qui permet à une entreprise américaine qui pense pouvoir se redresser de bloquer temporairement ses paiements. TSG Group s’était déjà placé sous le chapitre 11, depuis 2007, mais de toute évidence et sans surprise celui-ci n’a pas suffi à sauver la société.

Un peu d’histoire autour des droits d’Unix

Santa Cruz Operation (SCO) fait son entrée dans le monde Unix en 1985, en s’offrant Xenix, la version Unix Microsoft pour les plateformes Intel (étonnant comme le monde est petit !). En 1987, SCO porte Xenix sur le processeur 80386 d’Intel, puis en 1989 sort sa propre déclinaison d’Unix multiplateformes, basée sur la version System 5 release 3.2. En 1995, SCO obtient une licence du code source de Unix System V release 4 et rachète UnixWare auprès de Novell, ce dernier étant depuis 1992 propriétaire des droits commerciaux d’Unix, acquis auprès d’AT&T.

En 1998, le projet Monterey réunit SCO et IBM pour la création d’une nouvelle version d’Unix destinée aux processeurs Intel x86 et Itanium. Le projet sera abandonné en 2000.

En 2001, Caldera, un éditeur de distributions Linux, s’offre la division serveurs de Santa Cruz Operation et la marque SCO. Caldera change de nom et devient SCO Group en 2002. La société se recentre sur ses produits Unix. Notons que dans la foulée, Santa Cruz Operation devient Tarantella, puis se fait racheter par Sun qui intègrera le code des modules Unix et Linux qui l’intéresse dans son Unix Solaris. Tarantella disparaît ensuite définitivement.
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crédit photo © mast3r – shutterstock

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