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La France peu sensible aux arnaques des faux supports techniques, selon Microsoft

Après l’arnaque au président, les faux supports techniques ? C’est la tendance en vogue chez les cybercriminels qui y trouvent une nouvelle source de revenus en se faisant passer pour un service de maintenance d’un éditeur ou constructeur afin d’accéder à distance au PC de la victime. Une fois le contact établi, il leur suffit de demander à leur proie d’installer un logiciel de contrôle à distance pour bloquer l’accès à la machine ou la rendre instable et demander une rançon pour la libérer. L’escroquerie qui se déroulait par démarchage téléphonique jusqu’à présent se décline aujourd’hui par e-mail, depuis des pages web et autres pop-up aux allures de messages d’erreur système qui poussent l’utilisateur à composer le numéro de téléphone affiché à l’écran pour contacter le faux service de support technique. D’où l’accélération de la propagation de l’arnaque ces derniers temps.

Microsoft, premier éditeur concerné par ces escroqueries en vogue, s’est penché sur le comportement des utilisateurs face à ce qu’on appelle les Tech Support Scam. Car il faut bien comprendre que, comme toute arnaque, elle ne fonctionne qu’en exploitant la naïveté de la personne ciblée. Le premier éditeur mondial a donc mené un sondage dans 12 pays*, dont la France. Et il s’avère que nous ne serions pas trop crédules face à ces filouteries. Selon Redmond, un utilisateur sur deux en France (51%) ne donne pas suite à ces sollicitations malveillantes. Ce qui signifie tout de même que quasiment autant y a porté attention. Mais seuls 5% des utilisateurs français sont tombés dans le panneau. Dont 4% reconnaissent avoir subi des dommages financiers en cédant à la demande de rançon.

Les 18-34 ans, premières victimes

Un taux largement inférieur à la moyenne de l’ensemble des pays étudiés où 20% des utilisateurs ont été victimes de ces arnaques au faux support technique. L’Inde, la Chine et les Etats-Unis occupent le podium des zones les plus rentables pour les cybercriminels avec respectivement 54%, 35% et 33% de victimes. La France n’est visiblement pas la priorité des cybercriminels puisque 43% des internautes de l’Hexagone n’ont jamais rencontré ce type de menace, contre une moyenne de 33% pour l’ensemble des pays concernés par l’étude.

Laquelle nous apprend également que les populations les plus vulnérables sont les Millenials (les 18-34 ans). Par manque d’expérience ? Ou à cause de leur « confiance intuitive dans Internet », suggère Microsoft. Toujours est-il qu’avec un peu de vigilance et de bon sens, l’arnaque au faux support technique s’écroulerait d’elle-même. Dans une page pédagogique, l’éditeur rappelle que « ni [lui], ni ses partenaires ne sont à l’origine d’appels téléphoniques non sollicités pour vous facturer des réparations de sécurité informatiques ou de logiciels ».

* Afrique du Sud, Allemagne, Australie, Brésil, Canada, Chine, Danemark, France, Inde, Royaume Uni, Singapour, et Etats-Unis.


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