« Google est en position dominante sur le marché de la publicité liée aux moteurs de recherche. »Le constat dressé par l’Autorité de la concurrence en France est sans appel mais guère surprenant. L’entreprise de Mountain View occupe autour des 90 % de parts du marché de la recherche en ligne depuis plusieurs années dans l’Hexagone. Une situation similaire en Europe qui attire notamment l’attention de la Commission européenne.
Part de marché, niveau de prix, nature des relations avec les clients, niveau de marge… Sur ce marché, l’institution française en charge de veiller à l’équilibre des pratiques concurrentielles en France souligne « de nombreux éléments convergents » démontrant la suprématie de Google avec son programme de liens sponsorisés AdWords (et sa déclinaison AdSense pour les éditeurs tiers), rapporte ITespresso.fr.
A la demande du président de la République Nicolas Sarkozy, le ministère de l’Economie, des Finances et de l’Emploi, avait saisi en février dernier, l’Autorité de la concurrence au sujet du « fonctionnement de la concurrence dans le secteur de la publicité en ligne ». Dans son avis consultatif, la haute autorité ne se prononce pas sur la licéité des pratiques de Google (ce qui exigerait des « investigations longues et complexes »). Après avoir ciblé quatorze « préoccupations » liées à la position dominante de Google, elle propose « des réponses ciblées aux préoccupations identifiées ».
Précisons également que cet avis ne donnera pas automatiquement lieu à une condamnation. « La détention d’une position dominante par une entreprise n’est pas condamnée en elle-même par le droit de la concurrence. Seul l’exercice abusif d’un tel pouvoir de marché est sanctionné au titre des articles L. 420-2 du code de commerce et 102 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne », peut-on lire dans l’avis. Néanmoins, l’Autorité de la concurrence a distingué les possibles abus d’éviction et les éventuels abus d’exploitation.
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