Les réductions d’effectifs, ce sera aussi chez Google. Le groupe américain a rejoint, vendredi 20 janvier, le train d’annonces qui secoue actuellement le secteur IT.
Il entend supprimer environ 12 000 postes. L’équipe qui porte le système d’exploitation Fuchsia sera particulièrement touchée. Au même titre qu’Area 120, déjà nettement amputé en septembre dernier. La plupart des employés de cet incubateur interne vont le quitter, dans le cadre d’un recentrage sur trois projets phares… dans le domaine de l’IA.
L’IA est au cœur de l’annonce même des suppressions de postes. Google s’y réjouit d’avoir su « faire pivoter [son] modèle il y a des années » et d’avoir ainsi réalisé des « avancées importantes » dans ce domaine.
La firme de Mountain View insiste surtout sur ses perspectives. Et en la matière, elle a bien d’autres terrains d’expression. La semaine passée, elle a ajouté à son « site vitrine » ai.google une section « Notre focus ».
En cinq points clés, assortis d’un post « Pourquoi nous nous focalisons sur l’IA », Google évoque sa vision d’une IA « responsable ». Il mentionne, pour l’occasion :
– Ses contributions à des technologies telles que l’apprentissage fédéré, les arbres de décision ou les modèles de type diffusion
– Quelques-unes des sociétés du groupe qui fondent leur activité sur l’IA (Waymo pour les véhicules autonomes, Intrinsic pour la robotique, Isomorphic pour la production de médicaments…)
– Des partenariats, tel celui noué, aux États-Unis, avec la Fondation nationale pour la science
– Des outils maison comme TensorFlow et Colab
En toile de fond, le phénomène ChatGPT… et tout ce qu’il laisse entrevoir. Signe de l’agitation chez Google, Sergey Brin et Larry Page ont été appelés en renfort. Eux qui avaient quitté leurs fonctions opérationnelles en 2019 s’impliquaient depuis lors surtout dans les projets annexes. Mais la direction a décidé de les resolliciter sur le cœur de business. En l’occurrence, le search.
Google compterait proposer, cette année, une version expérimentale de son moteur dotée d’un chatbot « à la ChatGPT ». Et, plus globalement, multiplier les produits « à la sauce IA ». Dans les cartons, il y aurait par exemple :
– Image Generation Studio, un logiciel pour générer des images à partir de consignes textuelles
– Maya, une application d’essayage virtuel de chaussures
– Colab + Android Studio, une boîte à outils pour faciliter le développement d’applications
Photo d’illustration ©Google
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