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Google au service des objets connectés avec Brillo ?

Google n’a visiblement pas l’intention de rester à l’écart du fabuleux marché de l’Internet des objets (IoT). Si Android est certes déjà présent dans les montres connectées en plus de la majorité des smartphones dans le monde, voire de l’hypothétique secteur des lunettes, la firme de Mountain View préparerait un OS spécifique à l’exploitation des objets communicants dans leur ensemble. Brillo, son nom de code, pourrait bien être présenté à l’occasion de la conférence développeur I/O qui se tiendra les 28 et 29 mai à San Francisco.

Brillo se distinguerait notamment d’Android par sa capacité à s’adapter aux objets de faible consommation avec une mémoire vive limitée à 32 ou 64 Mo quand Android en nécessite au moins 512, rapporte ITespresso.fr selon une information révélée par The Information. Pour l’heure, les détails de cette future plateforme ne sont pas dévoilés. Mais l’initiative de Google souligne la fragmentation croissante du marché de l’IoT, qui accompagne les perspectives florissantes associées à ce nouvel eldorado des technologies de l’information.

Une flopée d’offres pour l’IoT

Nombre d’acteurs de l’industrie disposent, ou sont en train de développer, des systèmes plus ou moins ouverts pour faire communiquer les objets en tous genres. La semaine dernière, Huawei dévoilait LiteOS, un OS auto configurable ultra léger. Par ailleurs, Windows 10 IoT Core, l’une des 7 déclinaisons du futur OS de Microsoft, partira lui aussi à l’assaut des objets connectés.

Si Samsung n’a pas donné signe de vie d’une version pour IoT de Tizen (l’OS à l’origine développé pour l’embarqué), le constructeur coréen a récemment présenté l’Artik, une nouvelle gamme de composants sous architecture MIPS dédiée aux objets communicants. Nul doute qu’il ne restera pas les bras ballants face au nouveau marché naissant. Lequel est également porté par les initiatives mbed de ARM, VxWorks de Wind River (filiale d’Intel), FlowCloud d’Imagination Technologies et une flopée d’autres OS temps réels dédiés aux objets (TinyOS, Contiki, Spark, RIOT…). Le choix ne manquera pas pour les opérateurs qui proposeront d’implémenter des services autour des objets connectés, au risque même de créer de la confusion (qu’entendent pourtant limiter les consortiums AllSeen Alliance et Open Internet Consortium).

Brillo pour les besoins internes

De son côté, Google pourrait bien réserver Brillo à ses produits maison. Avec les acquisitions ces derniers mois de Nest (thermostats) et, par le biais de ce dernier, de Dropcam (caméra de vidéosurveillance) et Revolv (qui propose un hub pour faire communiquer l’ensemble des objets de la maison), la firme de Mountain View commence à accumuler, indirectement, une offre de produits connectés pour la maison dont une plate-forme commune pourrait simplifier l’exploitation. Mais il serait étonnant que les ambitions de Google s’arrêtent à ses seuls besoins internes face à un secteur qu’on évalue en dizaines de milliards d’objets connectés d’ici la fin de la décennie.


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Crédit Photo: Andera Danti-Shutterstock

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