IBM, à reculons sur la blockchain ? Ses ambitions mises en doute, le groupe américain s’est défendu avec véhémence. Toujours est-il qu’il est bien présent dans la dernière communication de Hedera.
Ce DLT se fonde sur Hashgraph, un algorithme de consensus par preuve de participation (proof-of-stake)* qu’on doit à un mathématicien américain. Il avait émergé en 2018, orchestrant une ICO à 100 millions de dollars.
Le modèle de gouvernance s’inspire de celui qu’utilisait initialement National Bank Americard… aujourd’hui nommé VISA. Au sommet, il y a un « conseil de gestion » ouvert à un maximum de 39 « organisations référentes », pour des mandats de 6 ans non renouvelables. Une vingtaine y siègent actuellement. Parmi elles, Google, LG Electronics, Deutsche Telekom… et IBM, membre depuis l’été 2019.
Pour le moment, ces organisations assurent l’exploitation exclusive des nœuds Hedera. Même si l’objectif officiel est d’aller vers un modèle de DLT public. Et d’ouvrir à la consultation une partie du code, actuellement propriétaire.
Sur Hedera se sont développés divers services auxquels des applications externes peuvent faire appel. En tête de liste, celui qui donne accès au protocole de consensus pour assurer l’horodatage d’informations, en alternative au sharding et aux sidechains. Des connecteurs sont disponibles pour les blockchains Corda et Hyperledger.
Un autre service vient de passer en production. Reposant sur le framework Token Taxonomy, il permet d’émettre et de gérer des jetons sur Hedera. Sans avoir à manipuler de smart contracts.
Deux solutions pour piloter le service : une interface graphique et des API (Java, JavaScript, Go et .NET, cette dernière étant supportée par la communauté). En l’état, on peut configurer les propriétés suivantes pour les jetons :
Contrairement à d’autres DLT, pas de gratuité. Le service possède une grille tarifaire bien précise. Hedera assure toutefois qu’il est plus économique grâce à Hashgraph. Tout en étant plus rapide. Dans la pratique, la bande passante reste plafonnée à l’heure actuelle (maximum de 3000 transactions par seconde pour l’essentiel des opérations).
IBM fait partie d’un cercle initial d’une soixantaine de partenaires. Ces derniers ont commencé à implémenter le service ou y réfléchissent. On compte parmi eux une vingtaine d’éditeurs. Ainsi qu’une dizaine de plates-formes d’échange.
* Hashgraph exploite une forme de consensus appelée gossip (commérage). Dans les grandes lignes, chaque nœud représente les événements sous forme d’un graphe orienté acyclique. Représentation qui évolue en fonction des données qu’ils s’envoient aléatoirement les uns les autres, donnant un niveau de « réputation » aux événements.
(crédit photo © Shutterstock)
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