IBM France, qui a annoncé au printemps supprimer plus de 1200 emplois sur deux ans, dont 689 d’ici la fin de l’année 2013, a été assigné en justice par la CGT. Le syndicat veut obtenir la suspension du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) considéré comme « illégitime et notoirement insuffisant ».
La requête syndicale rendue publique mercredi 18 septembre fera l’objet d’une audience en référé le 22 octobre devant le tribunal de grande instance de Nanterre (Hauts-de-Seine) et sera étudiée sur le fond le 28 novembre.
Le PSE a obtenu l’adhésion d’une majorité de syndicats d’IBM France. Il s’inscrit dans le cadre de la loi sur la sécurisation de l’emploi promulguée au printemps par le chef de l’État François Hollande. La CGT estime toutefois que le plan a été initié avant l’application de la loi et qu’il ne saurait être soumis aux nouvelles règles.
Le syndicat met l’accent sur « les énormes bénéfices engrangés par le groupe » américain avec 16,6 milliards de dollars en 2012 (+5% sur un an). Selon lui, « le PSE d’IBM n’est pas une fatalité économique, mais bien un choix politique ». En outre, « tous les moyens n’ont pas été tentés pour éviter les licenciements » et le plan ferait l’économie des « reclassements ».
Pour Serge Kerloc’h, élu CGT au Comité d’entreprise d’IBM La Gaude, la mise en œuvre du plan doit donc absolument être évitée « avant que des licenciements aient lieu ».
De son côté, la direction du groupe a pris acte d’une assignation qui « n’empêche pas » la mise en œuvre du plan. Elle a par ailleurs indiqué avoir « respecté toutes les obligations et calendriers prévus par le droit du travail », après s’être déclarée « optimiste quant à la possibilité d’éviter les départs contraints » par le biais des départs volontaires.
IBM France emploie à l’heure actuelle plus de 9700 salariés répartis sur 19 sites. La France est loin d’être le seul pays concerné par la restructuration de la multinationale informatique.
La firme d’Armonk, New York, qui a généré au deuxième trimestre des résultats en demi-teinte, a évoqué des suppressions de postes supplémentaires à l’échelle mondiale.
D’après Oracle Investment Research, le groupe IBM dirigé par Ginni Rometty envisagerait de supprimer 6000 à 8000 emplois à travers le monde pour réduire ses coûts. Cela représente moins de 2% de l’effectif total du groupe en début d’année (434 246 collaborateurs).
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