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Comment devenir une Smart Région? L’Île-de-France élève ses ambitions

Les initiatives Smart City seront-elles poussées par les régions ? A défaut d’une réelle impulsion au niveau national…Cette semaine, Valérie Pécresse, Présidente de la région Île-de-France, a dévoilé la « Smart Région Initiative » pour la période 2018-2021.

Initié en 2016, le programme sous le sceau de l’innovation s’accélère et vise à transformer la région francilienne de manière « intelligente » (smart), « agile et inclusive » .

Une ambition qualifiée de « première en Europe » pour répondre aux nouveaux usages et besoins de ses habitants, ses entreprises et ses territoires.

L’initiative repose sur quatre piliers. En premier lieu le très haut débit (THD). « Tout le territoire francilien sera équipé de la fibre d’ici la fin de l’année 2021 [2023 en Seine-et-Marne]. À cette fin, nous investirons 40 millions d’euros de plus que prévu ce qui portera à 57 millions d’euros la somme affectée au THD sur la durée du mandat », a précisé Valérie Pécresse.

L’Île-de-France veut également se distinguer en matière d’ouverture et réutilisation des données publiques. L’Open data « par défaut » doit devenir la règle à partir de 2018. Et ce dans une logique collaborative entre acteurs publics et privés du territoire francilien.

Le programme Smart Région francilien repose sur un autre pilier : la co-construction « avec les parties prenantes : citoyens, entreprises, centres de R&D, collectivités territoriales », a souligné la présidente de la Région Île-de-France.

Cette co-construction passera par des rencontres : des « rendez-vous de la Smart Région » aux hackathons et autres barcamps.

Techno hub européen

L’objectif est de créer, à terme, un « double numérique » de la Région Île-de-France. Et de faire émerger de nouveaux services innovants « personnalisés, géolocalisés et dématérialisés ».

Il peut s’agir d’applications web et mobiles, d’agents conversationnels (chatbots) ou bien encore de capteurs et objets connectés (IoT).

Le tout en couvrant le champ des prérogatives régionales : développement économique, transport et mobilité, formation, lycées (« 100% numériques »)…

La Région veut donc s’affirmer comme un « techno hub européen » de premier plan. Et ce à travers « la simplification et le renforcement » du soutien apporté aux entreprises, PME, start-up, labs et incubateurs d’Île-de-France.

Dans ce cadre, 50 millions d’euros par an sont consacrés au fond Innov’Up qui a déjà soutenu plus d’un millier de jeunes pousses depuis 2016.

Projets innovants : entre informatique quantique et dirigeable !

L’Île-de-France soutient également la création de pôles orientés sur la recherche technologique dans des domaines porteurs : intelligence artificielle (IA), véhicules autonomes, impression 3D, supercalculateurs et simulateurs quantiques. Avec des fonds dédiés pour plusieurs projets concrets.

Ainsi, la Région aura son « concentrateur de données ». Pour ce faire, une enveloppe de 5 millions d’euros sera consacrée à la création d’une plateforme de données et de simulation 3D qui sera lancée mi-décembre 2017 « avec pour objectif de sélectionner un consortium de sociétés partenaires mi-2018 ».

Sous un autre angle, une enveloppe de 5 millions d’euros sera consacrée à la R&D menée par le laboratoire Atos Quantum implanté aux Clayes-sous-Bois (Yvelines).

Objectif : créer un supercalculateur quantique, « qui sera l’ordinateur le plus puissant du monde ».

Ce projet a un potentiel total de 500 emplois, assure le portail officiel. Il permet la création de 100 nouveaux emplois sur le territoire francilien et le maintien de près de 400 emplois sur le site Bull Atos des Clayes-sous-Bois.

Plus original, le programme Smart intègre la conception d’un dirigeable nouvelle génération industrialisée pour le transport des charges lourdes. Un montant de 4,2 millions d’euros sera dédié à ce projet LCA60T, sous la houlette de la société Flying Whales.

Enfin, un centre d’essais pour les véhicules autonomes et connectés va émerger.Porté par la société Utac Ceram, ce projet automobile sera localisé au cœur de l’autodrome de Linas-Montlhéry (Essonne) et doté d’une ligne de subvention d’un million d’euros.

Lire également :

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crédit photo © LDprod – shutterstock

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