Justin Rattner, Chief Technology Officer (CTO) d’Intel, a présenté les dernières innovations d’Intel Labs en matière d’économie d’énergie et de sources d’énergie. L’un des principaux développements porte sur les Wireless Identification and Sensing Platform (Wisp).
Ces petits capteurs peuvent être implantés dans des bâtiments, des terminaux, voire des êtres humains pour générer de l’énergie. Ils la prélèvent dans l’environnement où ils se trouvent au travers des rayons solaires, de la chaleur ou des ondes sonores.
« Nous sommes dans une pièce pleine d’énergie », a déclaré le P-DG d’Intel à titre d’exemple. « Des photons de lumière arrivent sur le bureau, de l’énergie thermique est générée par le corps… il est même possible de prélever de l’énergie à partir d’un trackball en déplacement sur un BlackBerry ».
Ces capteurs seraient équipés d’une petite radio et pourraient fournir des rapports en temps réel sur les environnements en envoyant des données aux récepteurs avant de se recharger.
L’un des principaux tests de cette technologie a été mené avec l’installation de Wisp dans des appareils de nettoyage des rues à San Francisco pour le suivi de la pollution de l’air.
Les WISP pourraient concerner les data centers
Cette technologie présente d’importantes implications pour l’amélioration de la gestion des centres de données, estime Justin Rattner. En implantant des WISP dans des salles informatiques, les exploitants pourraient disposer d’une meilleure image de la dissipation de la chaleur et déplacer les appareils gérant la plus haute charge de calculs vers les zones les plus fraîches de leurs centres de données afin de réduire les coûts.
« Nous pourrons modéliser la météo à l’intérieur du centre de données », affirme Justin Rattner. « Cela permettra une gestion des charges sur le volet thermique. Vous pouvez faire migrer les appareils gérant la plus haute charge de travail vers des zones plus fraîches du centre de données, éviter de refroidir globalement tout le centre de données et opérer avec une plus grande variété de températures ».
A long terme, les WISP pourraient être utilisés à très grande échelle pour le suivi des mouvements des germes dans l’air, ou implantés dans le corps humain pour l’identification de virus.
D’après Justin Rattner, cette technologie pourra être utilisée au mieux dans quatre à cinq ans. Les chercheurs des centres de recherche Intel obtiennent déjà « des résultats très prometteurs ».
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