Il ya 40 ans, le 15 novembre 1971, Intel créait le 4004, le premier micro-processeur programmable du marché. Un composant constitué de 2 300 transistors pour une fréquence de 740 KHz destinés à alimenter les systèmes de contrôle pour ascenseur, calculatrice (« Busicom ») et caisses enregistreuses de l’époque. A comparer aux 1 à 2 milliards de « portes logiques » qui animent désormais les Core i, Xeon et même plus de 3 milliards pour le prochain Itanium et des vitesses d’horloge de 2 à (presque) 4 GHz (tout en consommant 5000 fois moins d’énergie qu’en 1971).
Entre temps, les micro-processeurs ont fait exploser l’industrie de l’électronique, donné naissance à celle de la micro-informatique (avec l’IBM PC et son Intel 8088 en 1978 suivi du 8086, de la téléphonie mobile et la démocratisation du web et créé une loi, celle de Moore, Gordon de son prénom, (cofondateur d’Intel avec Robert Noyce et Andrew Grove), et qui n’en est pas vraiment une mais établit que la puissance des puces électronique double tous les deux ans environ à investissements (à peu près) constants. Une loi sans cesse repoussée avec, aujourd’hui, des finesses de gravure des transistors de l’ordre de 32 nanomètres pour les produits commercialisés et bientôt le 22 nm avec les processeurs tri-gate.
Que de chemin parcouru en 40 ans et qu’Intel a fêté à l’occasion d’une soirée anniversaire, à Paris notamment, mardi 15 novembre. Mais comme l’a rappelé Stéphane Nègre, PDG d’Intel France, ce sont les prochaines 40 années qui vont être intéressantes. Même s’il est difficile d’imaginer ce que sera l’informatique dans près d’un demi-siècle. Plus près de nous, les technologies opto-électroniques, permettant d’exploiter les données circulant sur le fibres optiques, accéléreront grandement les moyens de communication. On parle aujourd’hui de 50 Go/s, 100 ou 200 demain.
Communication déjà mise en oeuvre entre les machines (le M2M) grâce à Internet. Un « Internet des objets » qui permettra de « rendre sensibles » les systèmes informatiques au contexte proche permettant ainsi d’informer en temps réel l’utilisateur des conditions de son environnement à la manière d’un assistant personnel. Une vision que met notamment IBM en oeuvre dans ses projets « Smarter »(Cities, Commerce, Cloud…).
Mais l’un des grands défis réside dans la maîtrise de la consommation énergétique. Un défi technologique mais aussi économique face à l’augmentation de la population, et ses besoins, sur Terre et les violentes hausses des coûts énergétiques. L’objectif d’Intel en la matière est de réussir à diviser par 300 la consommation d’énergie des composants au cours de la prochaine décennie. Ce qui pourrait donner lieu à des smartphones ultra puissants (100 GigaFlops) consommant moins de 2 watts.
Mais plutôt que d’essayer de prédire le futur, Intel préfère l’inventer. « En prenant du recul, je réalise que nous sommes à un moment clé : le moment où la technologie n’est plus le facteur limitant, témoigne Justin Rattner, directeur de la technologie chez Intel. La limite, aujourd’hui, est celle de notre propre imagination. En considérant tous les progrès stupéfiants qui ont été faits depuis l’avènement du microprocesseur, je veux encourager tout un chacun dans la grande communauté de l’informatique à créer sa propre vision du futur. Si vous pouvez le rêver, nous pouvons l’inventer, ensemble. »
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