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Intel s’offre les puces reprogrammables d’Altera pour 16,7 milliards de dollars

La concentration de l’industrie des composants électroniques se poursuit. Intel et Altera ont annoncé la signature d’un accord d’acquisition définitif du second par le premier, confirmant ainsi les rumeurs d’un rachat autour de 15 milliards de dollars qui étaient remontées à l’approche du week-end. Finalement, le montant de l’opération s’élève à 16,7 milliards de dollars (15,4 milliards d’euros), soit 54 dollars par action Altera, payables intégralement en cash. Installé à San Jose (Californie), Altera emploi 300 personnes environ et a généré un chiffre d’affaires de 1,9 milliard de dollars en 2014.

L’acquisition permettra de coupler les processeurs x86 d’Intel aux composants reprogrammables FPGA (field-programmable gate array) dans lesquels excelle Altera, en vue de fournir une nouvelle génération de produits répondant aux besoins des datacenters comme de l’Internet des objets (IoT). Deux secteurs en croissance alors que ceux des PC et des smartphones suivent des tendances inverses pour les fabricants de puces électroniques. Intel entend notamment combiner Xeon et puces FPGA dans des produits personnalisés et intégrés. Moins puissants que les puces x86, mais plus économes en énergie, les processeurs d’Altera peuvent ainsi être configurés pour réaliser des tâches spécifiques alors que les Xeon et autres Core et Atom d’Intel s’inscrivent dans une vocation de traitement généraliste des tâches.

« Elargir nos actifs rentables »

« La stratégie de croissance d’Intel est d’élargir nos principaux actifs rentables, dans des segments de marché complémentaires, a déclaré Brian Krzanich, PDG d’Intel. Avec cette acquisition, nous allons exploiter la puissance de la loi de Moore pour créer la prochaine génération de solutions. Que ce soit pour supporter une nouvelle croissance du réseau, de grands datacenters du Cloud ou des segments de l’IoT, nos clients attendent de meilleures performances à des coûts réduits. Telle est la promesse de la loi de Moore et de l’innovation que mettra en œuvre la fusion des forces d’Intel et d’Altera. » Intel entend ainsi garantir le support et le développement des produits d’Altera sous l’architecture ARM concurrente, ou complémentaire désormais, de celle de l’entreprise de Santa Clara.

L’acquisition d’Altera par Intel succède à celle de Broadcom par Avago la semaine dernière et à celle de Freescale par NXP début mars. Ces dernières manœuvres illustrent la concentration en cours d’un secteur devenu trop concurrentiel pour soutenir un aussi grand nombre d’acteurs.


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