Pour gérer vos consentements :
Categories: Régulations

Internet : les données des utilisateurs au cœur du projet gouvernemental

Big Brother n’est plus très loin. Conserver les données personnelles au nom de la sécurité des citoyens : le projet de loi défendu par le gouvernement Fillon poussant les opérateurs, les hébergeurs et les fournisseurs d’accès à conserver les données des utilisateurs est, selon Les Echos, sur le point d’être finalisé.

Ce texte serait intégré aux propositions pour lutter contre la cybercriminalité présentées par le gouvernement le 15 février dernier.

D’après le texte, adresse IP, mot de passe, login, pseudo, terminal utilisé, coordonnées de la personne physique ou morale et identifiants de contenus devront être conservés pendant un an par les différents acteurs mis à contribution et mis à la disposition de la justice en cas de procédure. Il s’agit bien d’identifier tout créateur de contenu en ligne.

Les signatures des ministres de la Défense, de l’Intérieur, du Budget, de la Justice, de l’Economie ainsi que celle du Premier ministre sont attendues.

Mandatées par le chef du gouvernement, différentes organisations chargées des télécoms au nombre desquelles figurent l’Arcep et la CNIL, planchent toujours sur ce nouveau projet, à fort potentiel polémique, et ce pour plusieurs raisons.

Les membres de la CSSPPCE (Commission supérieure du service public des postes et des télécommunications), l’un des groupes consultés par le Premier ministre, soulignent déjà « l’absence de lisibilité et de cohérence du périmètre des données à conserver« . Les hébergeurs de leur côté affirment ne conserver aucune trace ni sur les modifications faites sur les sites, ni sur les contenus qui y circulent. D’une manière plus générale, les différents acteurs de la Toile s’interrogent sur les coûts engendrés par le stockage.

Les réserves de la CNIL sont d’une autre nature. La commission informatique et libertés s’inquiète de son côté de voir une adresse IP, qu’elle reconnaît comme une donnée à caractère personnelles, visée par le projet de loi.

Reste un acteur supplémentaire : la Commission européenne. Les commissaires sembleraient pencher pour une reconnaissance de l’adresse IP comme une donnée à caractère personnel. En cas d’opposition de Bruxelles, la France devrait se plier aux injonctions communautaires et remanier son projet en conséquence.

Recent Posts

ChatGPT : le Financial Times signe avec OpenAI

FT Group, éditeur du Financal Times, a signé un accord avec OpenAI afin d'utiliser ses…

2 jours ago

Les hyperscalers renforcent leurs recherches et datacenters pour l’IA

Au premier trimestre, Microsoft, Meta/Facebook et Alphabet/Google ont déjà investi plus de 32 milliards $…

2 jours ago

Cybersécurité : Darktrace dans l’escarcelle de Thoma Bravo

La société britannique de cybersécurité Darktrace a accepté une offre de rachat de 5,32 milliards…

3 jours ago

Étude Trends of IT 2024 : comment les managers IT développent leurs projets

Silicon et KPMG lancent la deuxième édition de l'étude Trends of IT. Cette édition 2024…

3 jours ago

Atos : l’Etat veut acquérir les activités souveraines

Le ministère de l'économie a adressé une lettre d'intention à la direction d'Atos pour racheter…

3 jours ago

Arnaud Monier – SNCF Connect & Tech : « Notre moteur, c’est l’innovation et nous procédons par incrémentation »

Directeur Technologie de SNCF Connect & Tech, Arnaud Monier lance une campagne de recrutement pour…

3 jours ago