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Internet très haut débit : le satellite ne fait pas le poids face à la 4G LTE

Le marché de l’Internet haut débit par satellite va accélérer sa progression dans les prochaines années en Europe et Afrique du Nord, avance l’Idate dans sa 4e étude sur Le Très Haut Débit par Satellite. De 123.000 abonnés en 2010, le marché devrait s’élever à 800.000 utilisateurs en 2015, générant 250 millions d’euros de chiffre d’affaires.

La partie est cependant loin d’être gagnée. Le satellite s’inscrit comme une ultime alternative à l’absence de réseau haut débit dans les zones délaissées. Mais ses débits restent limités. Autour de 10 Mbit/s en voie descendante, au mieux. Et la technologie ne permettra pas de pousser ces bandes passantes au-delà de 50 Mbit/s avant 2015 au minimum. « Seuls quelques pays (dont la France et l’Australie) envisagent le satellite comme une solution crédible pour assurer ces services très haut débit de l’ordre de 50 Mbps en voie descendante à l’horizon 2015 », précise Maxime Baudry, chef de projet et corresponsable du pôle Satellite à l’Idate.

Or, « la plupart des grands pays d’Europe, d’Amérique du Nord et d’Asie ont adopté des plans nationaux visant à déployer massivement des réseaux à très haut débit », souligne l’auteur de l’étude. Des déploiements filaires et hertziens (4G LTE essentiellement) qui amèneront des bandes passantes mobiles de l’ordre de 30 à 70 Mbit/s, voire 100 Mbit/s en fibre optique.

Une offre qui rendrait obsolète les services par satellite pour la plupart des utilisateurs. Et la raréfaction des dernières poches blanches sans haut débit n’offriront probablement pas la masse critique pour soutenir une activité d’offre Internet par satellite à des tarifs supportables. « Le très haut débit par satellite risque d’être disponible lorsque la couverture LTE sera déjà assez importante sur l’ensemble des pays de la zone (grâce notamment au partage d’infrastructures) et l’aura privé d’un nombre non négligeable d’abonnés potentiels », prévient l’Idate.

Pourtant, la période 2011-2013 devrait profiter de la volonté des gouvernements de réduire la fracture numérique. Si l’Afrique du Nord sera le principal bénéficiaire de ce phénomène catalyseur, « les bases d’abonnés étant initialement quasi-nulles, cette croissance reste à relativiser ». Autrement dit, si les prochaines années devraient confirmer le développement de l’offre Internet par satellite, on peut s’interroger sur l’avenir de cette technologie au-delà de 2015. En Europe du moins.

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