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IoT : quelle place pour la sécurité embarquée ?

Quelle place pour la sécurité sur le marché de l’IoT* ? ABI Research a communiqué, ces dernières semaines, plusieurs prévisions.

Le cabinet américain s’est plus particulièrement intéressé aux dispositifs matériels de protection. Il estime que les services d’authentification qui en dépendent engendreront 8,4 milliards de dollars de revenus en 2026.

Cette projection se fonde sur une autre : à ce même horizon, 23 milliards de connexions seraient actives sur les « marchés IoT majeurs ».

Par « authentification », il faut entendre tout un cycle allant de l’attribution d’identités à la gestion des accès en passant par le contrôle des clés de chiffrement. Dans ce contexte « émergent de nombreuses offres […] au niveau de sécurité contestable », souligne ABI Research. Et de distinguer 7 entreprises : Intel, Microsoft, AWS, Entrust Datacard, Rambus, Data I/O et Globalsign.

Autre estimation récente, cette fois-ci en volume et à plus court terme : en 2024, il se vendrait 5,3 milliards de dispositifs matériels de sécurité embarquée pour l’IoT (authentification comprise). Soit deux fois plus qu’en 2019.

La marge est grande, laisse entendre ABI Research : à l’heure actuelle, moins de 10 % des objets connectés hébergeraient ce type de dispositif.
Deux grands courants se dessineraient. D’un côté, celui des modules de plate-forme sécurisée (TPM) et des environnements d’exécution de confiance (TEE) pour les usages nécessitant un haut niveau de sécurité. De l’autre, pour des exigences plus « basiques », des technologies comme l’eSIM et les circuits intégrés d’authentification.

L’IoT malade du Covid ?

Reste un point d’interrogation nommé Covid. Les TPM, comme les TEE, en subissent les conséquences. Pour les premiers, les livraisons reculeraient de 17,9 % entre 2019 et 2020. Pour les seconds, elles seraient tout juste stables, alors qu’ABI prévoyait initialement une croissance de 22 %.

Côté TPM, c’est surtout le ralentissement du marché du PC qui est problématique. Pour les TEE, le même phénomène survient au niveau des smartphones – et, dans une moindre mesure, de l’automobile.

Au-delà de la sécurité, il faut considérer, à l’aune de la crise sanitaire, le marché IoT dans son ensemble. Les derniers chiffres d’ABI Research sont évocateurs : en 2020, la croissance du parc mondial installé serait inférieure de 18 % à celle constatée en 2019. Un « rattrapage » surviendrait toutefois à moyen terme.

En l’état, la gestion de flottes – automobiles en particulier – ressort comme le segment le plus affecté. Celui des affichages dynamiques l’est aussi, reflet d’un basculement vers les canaux online dans les secteurs qui en font usage (divertissement, retail…).

* Pour référence : à la mi-juin, IDC parlait d’un marché IoT mondial à 742 milliards de dollars cette année. Il anticipe une croissance annuelle moyenne de 11,3 % sur la période 2020-2024.

Photo d’illustration © fumi – Visualhunt

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