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Japon : quelle aide tirer des outils informatiques ?

Difficile de passer sous silence les événements qui ont touché le Japon ces derniers jours. Face à un tel cataclysme, tout le monde se sent dépourvu. Mais le sommes-nous réellement, et en quoi les outils modernes peuvent nous aider dans ce domaine ? Essayons de donner quelques réponses concernant le secteur de l’informatique, en évitant autant que possible le sensationnalisme à bon compte ou le scientisme (la science est un outil, pas une religion ; nous n’irons pas plus loin sur cette voie ô combien glissante).

Nous disposons aujourd’hui de tout un panel d’outils permettant de prévoir de tels événements. Le Japon, qui se trouve dans une région très troublée, a récemment mis en route le Tsubame 2.0, un supercalculateur capable d’effectuer des simulations complexes ‘plus vite que le temps réel’. Objectif, prévoir où et quand frappera un tsunami après la détection du tremblement de terre qui l’a provoqué. Ce dispositif a permis au Japon d’alerter les populations le plus rapidement possible après la secousse initiale.

La simulation numérique a également un autre usage, dans le secteur plus conventionnel de l’architecture. Sans la puissance de calcul des ordinateurs, il serait quasiment impossible de créer des buildings capables de résister à de forts tremblements de terre. C’est grâce à ces outils de conception avancés que des bâtiments capables d’encaisser les secousses ont pu sortir du sol. S’appuyant sur des fondations mobiles, les tours imaginées par les ingénieurs semblent onduler lors d’un tremblement de terre, avant de reprendre – sans dommage – leur position initiale à la fin des secousses (phénomène que certains journalistes ont tenté de faire passer pour un ‘miracle’! ).

Une fois l’événement passé, l’outil informatique est encore un atout précieux. Il permet bien évidemment de participer à l’organisation des secours. Il a également d’autres effets méconnus : la gestion d’un réseau électrique est par exemple un casse-tête qu’il sait résoudre. Normalement, il suffit que quelques lignes mal placées tombent pour qu’un pays entier se trouve dans le noir. Les États-Unis ont connu plusieurs fois de tels black-out, avec des conséquences désastreuses. Imaginez donc un tel effet dans un pays déjà touché par une crise majeure. Les ordinateurs entrent ici en jeu en délestant automatiquement certaines parties du réseau. Mieux vaut en effet des black-out partiels et contrôlés que de voir le pays entier sombrer dans le noir.

L’informatique c’est aussi un nouveau mode de communication : Internet. Conçu par les services de la défense américaine, ce réseau utilise un maillage serré, quasi indestructible. Si les lignes téléphoniques mobiles sont toujours en grande partie hors service (suite aux dégâts occasionnés à l’infrastructure, et – surtout – à la charge du réseau), le débit constaté sur Internet au Japon n’a chuté que pendant quelques heures… comme nous l’expliquaient vendredi nos confrères d’IT Espresso. Certes, tout n’est pas parfait, mais il est évident aujourd’hui qu’Internet a permis d’éviter un black-out massif en termes de télécommunications. Il forme ainsi un allié précieux pour les forces de secours.

Il permet également de mieux informer les citoyens et de structurer les efforts de la population. Google a ainsi mis en place une page dédiée à cette catastrophe : elle permet de suivre les actualités en temps réel, de disposer de diverses informations de base et d’effectuer des dons. Elle offre également aux habitants de l’archipel de les aider à retrouver leurs proches, ou de partager des informations sur les personnes qu’elles ont retrouvées. Une initiative, qui aidera – espérons-le – à sortir plus rapidement de cette crise.

État du réseau électrique japonais et des réacteurs de la centrale de Fukushima Daiichi > voir sur cette page (en anglais).

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