Pendant que Kaspersky combat Microsoft en Europe pour abus de position dominante, sa situation aux Etats-Unis est plus périlleuse. En effet, les autorités américaines soupçonnent le spécialiste russe de sécurité d’accointance avec le Kremlin et d’espionnage. Les élus commencent également à s’emparer de ce dossier. Dans une note de modification de la loi sur la Défense, des sénateurs de la Commission des armées ont recommandé d’interdire les solutions de Kaspersky dans les contrats militaires. La raison invoquée est que la société russe est trop proche des autorités russes.
Une position inacceptable selon le ministre russe des communications, Nikolai Nikiforov, qui a indiqué à l’agence de presse RIA, que le pays n’excluait pas d’éventuelles représailles. De son côté Eugène Kapsersky tente de jouer l’apaisement et propose une solution. Dans un entretien à The Austalian, il souhaite être entendu par le Congrès américain pour se défendre. Par ailleurs, il veut fournir le code source des solutions aux autorités américaines. Avec ce code, les responsables américains pourront vérifier qu’il n’y a pas eu de modifications ou d’installation de backdoor. Eugène Kaspersky propose également que son laboratoire de recherches s’installe aux Etats-Unis.
Il faudra attendre encore un peu pour savoir si l’opération séduction du fondateur de la société russe fonctionne auprès des autorités américaines. Eugène Kaspersky estime que les rumeurs sur les relations de proximité avec le Kremlin datent de plusieurs années et sont nées d’une jalousie professionnelle. Ses détracteurs rappellent que le dirigeant a fait des études dans une école financée par le KGB. Une période délicate pour la firme de sécurité.
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