Encore une fois, la Chine s’illustre dans le domaine de la liberté d’expression et d’information. Selon l’association reporters sans frontières (RSF), les internautes chinois n’ont plus accès à la version anglaise de Google News. Ce moteur de recherche agrège automatiquement les informations de plusieurs centaines de sources. Un accès à l’information trop important pour les autorités de Pékin.
Selon RSF, le gouvernement chinois a bloqué l’accès au site depuis une dizaine de jours. Une censure qui intervient quelques jours après le lancement par Google d’un site de news en chinois qui filtre automatiquement les articles sensibles à teneur politique. La ligne du parti tu suivras… On notera d’ailleurs que Google n’est pas tout blanc dans cette histoire. Le groupe américain joue en effet le jeu des autorités chinoises en proposant un produit filtré et censuré. Un double jeu dénoncé par RSF. « La Chine censure Google News pour forcer les internautes à utiliser la version chinoise de ce site, qui est épurée des informations les plus critiques », peut-on lire dans un communiqué de l’association de défense de la liberté de la presse. Mais Google n’est pas le seul à supprimer les infos sensibles. D’autres portails internet chinois comme Sina.com, Sohu.com et NetEase.com, effacent de leurs sites tout commentaire politique sensible. La Chine poursuit donc son grand écart culturel, économique et politique. D’un côté, le pays adopte en masse les nouvelles technologies tant au niveau de la production (ordinateurs, téléphones mobiles, routeurs, électronique grand public…) que de la consommation: le pays comptera 111 millions d’abonnés Internet à la fin de l’année. De l’autre, le régime a peur de cette porte grande ouverte et emprisonne les dissidents qui s’expriment en ligne, ferme les cyber-cafés pour de sombres raisons de sécurité et tente de filtrer le contenu du Web. Une situation qui va vite devenir ingérable à mesure où la classe moyenne, avide de communication, grossit à vue d’oeil.
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