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La NSA espionne l'intégralité du trafic Web et voix via AT&T

Le gouvernement américain avait affirmé après la révélation par le New York Times, en décembre 2005, que l’existence d’un programme de surveillance des emails et des conversations téléphoniques, découlait directement (ou profitait) des évènements du 9/11 et ne concernait que les communications relevant de la sécurité nationale, en particulier les personnes suspectées de liens avec le terrorisme.

Seulement voilà, la chaine MSNBC vient de révéler, citant le témoignage d’un technicien d’AT&T, Mark Klein, que cette pratique d’espionnage dépasse largement l’objectif fixé, et que la NSA (National Security Agency) chargée de la sécurité intérieure des Etats-Unis, reçoit des copies de l’intégralité des communications et du trafic.

Sont concernés les communications, appels téléphoniques, emails, messages et trafic Web, domestiques et professionnels, nationaux et internationaux.

Pour cela, la NSA s’est rapprochée du géant historique américain des télécoms, AT&T, qui, accessoirement, est le dépositaire des principales architectures de communication et des backbones Internet.

Ainsi au centre d’échanges de San Francisco, où travaille Mark Klein, AT&T aurait accepté que la NSA installe ses équipements dans une salle spécialement équipée, la 614A, et directement connectée aux réseaux de l’opérateur afin de recevoir« une duplication de tous les signaux de fibre optique routées via des équipements (d’AT&T). »

Enfin, plus grave encore, la NSA aurait déployé des équipements équivalents dans d’autres centres névralgiques d’AT&T, à Los Angeles, San Diego, San Jose et Seattle.

En réponse aux interrogations sur de telles pratiques, AT&T rejette sa responsabilité en affirmant qu’il répond aux injonctions du gouvernement américain. Quant à ce dernier, il se réfugie derrière le ‘State Secrets Privilege’ pour justifier, non pas de ces pratiques condamnables selon la loi américaine, mais du secret qui les entoure…

Tout le monde est conscient que l’Amérique espionne le monde. Aujourd’hui, les preuves s’accumulent. Mais l’administration américaine n’en a cure, et se réfugie derrière sa paranoïa sécuritaire pour justifier ses abus. Et ailleurs dans le monde ?

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