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La Société Générale redresse sa tour de Babel informatique

Le pôle financement et investissement de la Société générale, SG CIB (*), vient de clore une mise à plat de son système d’information. L’enjeu ? Revitaliser un outil crucial pour l’établissement, puisqu’il détermine l’exposition aux risques du groupe. «

Il faut limiter le risque, mais sans être frileux car ce serait un manque à gagner » explique Fabrice Béral, directeur de projet des systèmes « Risque de crédit » de l’établissement. Or, il y a un an et demi, le constat était sévère : le système d’information, développé à 80% sous Unix, Oracle, et en C, avait subi de multiples mises à jour fonctionnelles depuis 1996, sans grand souci de cohérence. « C’était devenu une sorte de tour de Babel» poursuit Fabrice Béral. Sans surprise, depuis 2002, la productivité de l’outil était entravée par la gestion des fichiers de multiples formats, supportée par force rajouts de bouts de programme. Autre sujet d’inquiétude, l’accroissement du nombre de ‘deals’ : il mettait à rude épreuve la capacité mémoire du système. Total : une équipe informatique contrainte de parer au plus pressé et obligée, surtout, d’assumer jusqu’à deux heures de retard dans la livraison d’informations aux ‘tradeurs’. EAI à tout faire ? Au terme d’un appel d’offres, la banque a choisi Octo technology, société spécialisée dans l’architecture système, pour un projet d’audit et d’accompagnement du changement. Un projet qui pèse 2000 jours/hommes. Après étude comparative, la plate-forme d’intégration Tibco Businessworks, en PL/SQL a été sélectionnée. «Cet EAI n’est pas particulièrement dédié, mais il s’est révélé performant sur un projet où la complexité fonctionnelle était forte » commente Jerôme Grelier, directeur projet du prestataire sélectionné. «Le système était constitué de blocs, de regroupement de petites applications correspondant à des lignes métiers. Certaines fonctions étaient donc dupliquées. Il a donc fallu les identifier et les repositionner correctement : un véritable travail de ‘reingeneering’» poursuit Jérôme Grelier. A 30 produits, dont le descriptif a été revu en fonction des évolutions des analystes financiers, correspondent donc maintenant 30 «tuyaux». Et le format des fichiers entrants a été standardisé : XML pour tous. Le calculateur, en revanche, n’a été que peu modifié, car il représente des années de développement. «Il ne faut pas tout demander à un EAI» commente Fabrice Béral. La banque a ainsi mis en place une nouvelle architecture. Tout nouveau projet devra s’y intégrer pour préserver les performances du système d’information, perçu comme nettement plus efficace. (*) CIB, corporate and investment banking (groupe Société Générale)

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