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L'Asic critique le projet de taxe sur la publicité en ligne

Trouver un milliard d’euros par an pour financer l’arrêt de la publicité sur le service public n’est pas une mince affaire.

Outre une taxe accrue sur les revenus publicitaires des chaînes de TV privées, et une « taxe infinitésimale« , environ 1%, sur le chiffre d’affaires des fournisseurs d’accès Internet et des opérateurs mobiles, le gouvernement aurait ensuite décidé, de nuancer cette piste (afin de soulager les opérateurs) et de taxer également les produits électroniques recevant la télévision, à savoir les TV, les mobiles et les PC.

Mais visiblement, le compte n’y est pas. Les services de Bercy ont eu une autre idée : taxer la publicité sur Internet. La tentation est trop belle : la pub en ligne attire de plus en plus d’annonceurs (cette tendance pourrait être amplifiée avec la fin de la pub sur France Télévisions) et a généré en 2007 un pactole de plus de 2,7 milliards d’euros bruts (sans compter les liens sponsorisés).

Un projet qui ulcère les acteurs du Web français réunis au sein de l’Asic, l’Association des Services Internet Communautaires composée d’AOL, Dailymotion, Google, PriceMinister, Yahoo!, Exalead, Kewego, Microsoft, Over-Blog, Skyrock, Wikimedia et Zlio.

Dans un communiqué, cette association (ou lobby) souligne que « Créer une nouvelle taxe liée à Internet, un espace d’information et d’expression de plus en plus apprécié des Français, pour financer les autres médias irait à contre-courant de l’histoire. »

« Cette mesure s’oppose aussi à l’objectif affiché du gouvernement de favoriser la création française ». Et de poursuivre : « Taxer les revenus liés à Internet, c’est taxer, directement ou indirectement, des créateurs français innovants qui font la démarche d’utiliser les nouveaux supports et outils numériques voire vont à la rencontre des internautes » expliquent Giuseppe de Martino et Pierre Kosciusko-Morizet, Co-Présidents de l’ASIC. « Taxer les revenus liés à l’internet, c’est taxer un secteur émergent et prometteur en termes de croissance et c’est donc naturellement inciter à la délocalisation ».

Pour éviter ces délocalisations, le gouvernement aurait trouvé la parade en taxant seulement les intermédiaires.

Mais pour l’Asic, « il ne s’agit pas d’un espace à juguler ou à taxer, mais d’un espace de création à soutenir et surtout un réservoir de croissance et d’emplois dont le développement doit être encouragé ».

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