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Le piratage de logiciels en légère baisse en France

Entre 2008 et 2009, le nombre de logiciels installés sans licence en France a diminué de… 1%. Leur taux passe ainsi de 41% en 2008 à 40% en 2009. Une Une baisse modeste mais continue depuis 2007 (42%). Une progression à saluer même si le taux de piratage en France reste supérieur à la moyenne européenne qui s’élève à 35% (stable depuis 2008), selon la 7e édition de l’étude* menée par IDC pour le compte de la Business Software Alliance ( BSA), l’association des éditeurs informatiques chargée de promouvoir la lutte contre le piratage.

Si le territoire nationale progresse dans le bon sens, « un taux de piratage de 40% reste pour le moins inacceptable », estime Natacha Jollet-David, porte-parole de la BSA. « Tandis que nous émergeons de la plus sévère récession que l’économie mondiale ait connu depuis ces vingt dernières années, nous devons continuer de sensibiliser les gouvernements, entreprises et consommateurs aux risques liés au vol de logiciel et à l’impact réel du piratage de logiciels sur l’économie de la France. »D’où la publication de cette étude annuelle.

Selon les calculs d’IDC, la valeur commerciale des logiciels piratés dans nos frontières s’élève à 2,544 milliards de dollars en 2009. A laquelle il faudrait ajouter entre 3 et 4 dollars par dollar piraté en facturation de prestations par les sociétés de services et de distribution. Selon la précédente étude d’IDC, une diminution du taux de piratage de dix points sur quatre ans serait de nature à générer plus de 14 000 nouveaux emplois et contribuer à l’économie française (en revenus fiscaux essentiellement) pour plus de 8,9 milliards de dollars.

A l’échelle mondiale, la situation globale ne s’arrange guère. Le taux de piratage s’élève à 43% en 2009 contre 41% l’année précédente. Soit une « perte » commerciale de 51,4 milliards de dollars, en baisse néanmoins annuelle de 3% en valeur (mais inchangée à taux de change constant). Un résultat étonnant alors que l’usage illégal de logiciels diminue en Europe de l’Est/Asie centrale (de 66 à 64%), en Asie-Pacifique (61 à 59%), en Amérique latine (65 à 63%) et se stabilise en Afrique-Moyen Orient (à 59%) et Amérique du Nord (21%). Il n’y a guère qu’en Europe occidentale (33 à 34%) que le piratage augmente.

Cette croissance mondiale du piratage s’explique « en raison de la croissance exponentielle du déploiement de logiciels PC dans les économies émergentes », selon la BSA. Certes, l’activité des contrefacteurs et autres cybercriminels n’est pas à négliger dans cette tendance. Mais la hausse du piratage tiendrait plus à la croissance rapide du marché des PC grand public, essentiellement dans les pays émergeants, ainsi qu’à la reprise de l’activité dans la base installée d’ordinateurs plus anciens, sur lesquels les logiciels sans licence sont les plus présents. Autrement dit, ce sont plus les utilisateurs individuels que les entreprises qui piratent, parfois sans le forcément le savoir (avec le recyclage des PC). Ce qui n’arrange guère les affaires de la BSA, la surveillance des activités individuelles étant plus difficiles à mener qu’à l’échelle des entreprises.

La réduction du nombre de revendeurs de quartier (dont la fourniture de PC passe de 22% à 18% du marché) et la croissance des PC portables (souvent pré-équipés) sont des facteurs de ralentissement du piratage. Essentiellement dans les pays industrialisés dont l’usage légitime des logiciels s’élève à plus de 70% environ. Soit l’inverse de la situation des économies émergeantes dont le taux de logiciels piratés s’élève à plus de 65%. Cependant, si les Etats-Unis affichent le plus bas taux de piratage (21%), il n’en reste pas moins le premier marché en termes de perte commerciale (8,4 milliards de dollars) devant la Chine (7,6 milliards), la Russie (2,6 milliards) et la France (2,5 milliards). En d’autres termes, si l’augmentation du taux de piratage s’explique par la croissance des pays émergeants, la perte économique reste le fait des pays industrialisés.

* L’étude est disponible en anglais au format PDF.

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