Lors de la conférence annuelle de JP Morgan sur l’investissement, qui s’est tenue à San Francisco, Jeff Henley, président du géant américain Oracle, a voulu rassurer les analystes en indiquant que la tendance sur les dépenses de logiciels »
continue d’être raisonnablement bonne« . En réalité, le marché a été ralenti ces derniers mois par la consolidation en cours sur le secteur, et en particulier la longue OPA d’Oracle sur PeopleSoft, et les guerres autour de fusions moins stratégiques, comme Retek convoité par SAP mais enlevé par Oracle. L’autre tendance porte sur l’intérêt des grands clients pour les fabricants « ayant fait leurs preuves« . Autant le dire tout de suite, pour les gros éditeurs ! Ce qui concrètement vient confirmer que les éditeurs de logiciels de taille économique plus modeste souffrent. Cette tendance démontre un certain immobilisme des consommateurs, qui privilégient la grosse artillerie à l’innovation. Une réaction qui prend sa source dans la déception des solutions proposées à la veille de l’implosion de la bulle Internet, qui n’ont pas fait leur preuve. Ce qui permet de définir un axe de réflexion basé non plus sur les apports technologiques, mais sur une analyse économique, comme le confirme Bruce Chizen, directeur général d’Adobe : « Les entreprises s’interrogent au sujet de leurs investissements. Elles veulent un retour sur investissement rapide« .
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