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Les Femmes de l'IT (4) : Diaa Elyaacoubi (Streamcore)

Diaa Elyaacoubi a étudié à la faculté d’Orsay. Elle y a obtenu une maîtrise d’électronique et des techniques automatiques. Tentées un temps par la physique atomique, elle a opté pour un chemin plus « pratique ». Elle a intégré Telecom Paris, puis en est sortie ingénieure.

Après deux ans chez Cegetel, elle créée sa propre entreprise eBrand en 1999. Sa passion entrepreneuriale n’est pas assouvie pour autant. En 2003, elle créé Streamcore, une société dont elle est p-dg à ce jour.

Les nouvelles technologies vous ont-elles toujours intéressé ? J’ai failli basculer vers la recherche en physique atomique. Néanmoins, j’ai été attirée par un métier davantage tourné vers l’opérationnel. A l’école d’ingénieur, j’ai eu un déclic. J’ai découvert le GSM, les réseaux, les infrastructures de commutation.

Avez-vous éprouvé des difficultés durant votre formation ? Non, pas vraiment. C’est vrai que dans les soirées étudiantes, nous n’étions que 10% de filles, c’était la seule difficulté ! En fait, on ne ressent pas de problème quant on est étudiant. Le sentiment de différence intervient plus tard, dans la vie active. A l’école, nous étions studieux, pas en compétition. Dans les années 90, être une fille était agréable.Comment se sont déroulés vos premiers pas ? Lors de mon premier emploi, j’ai vu poindre la différence. Quand j’ai cherché un emploi, je me battais avec les mêmes armes que mes camarades d’école. Rien que dans la recherche, il y avait des différences. Quand j’ai choisi de me tourner vers l’informatique, notamment dans le développement, un secteur plus masculin, il y avait une différence.

Aujourd’hui, on sait qu’il y a moins de femmes que d’hommes.

Votre intégration dans un monde masculin a-t-elle été facile ?

Pas vraiment. Il n’a y avait pas toujours l’idée qu’une femme pouvait être développeur. Dans le développement, il existe une véritable domination masculine.Concevez-vous l’IT comme un univers sexiste ?

C’est un univers qui peut s’accorder avec la mixité. Les femmes sont aussi talentueuses que les hommes. J’ai beaucoup de collaboratrices, elles sont considérées et valorisées. Le sexisme n’existe pas au niveau du management non plus.

Est-il aisé pour une femme de s’imposer en tant que responsable ? En tant que responsable et fondatrice de Streamcore, ça n’a pas été difficile. Dans mon équipe je pense que c’est une question de personnalité. Je pense qu’une femme a plus de rondeur, d’humanité, on valorise le dialogue.Si on est face à un homme, les choses se passent mieux, ils se sentent moins agressés. Mais nous ne somme pas plus souples.Comment expliquez-vous la sous-représentation des femmes dans votre milieu ? Souvent les filles sont de bonnes élèves, surtout ne maths mais on ne le retrouve pas dans les filières d’ingénieurs. Elles sont plus nombreuses à se tourner vers les professions de médecins, d’avocat ou dans les métiers de la finance. On voit moins de femmes dans ces métiers d’ingénieurs ou d’entrepreneur peut être parce qu’elles ont y sont moins représentées. Le manque d’exemple peut expliquer ce phénomène.La situation est-elle en train de changer ? On trouve moins de filles dans les grandes structures car elles anticipent leur maternité. Les petites structures favorisent ces choix. Les grandes entreprises attendent un investissement personnel.Les meilleurs et pires souvenirs de votre carrière ? Lorsque j’ai présenté mon projet et qu’il a été refusé, j’ai été très déçu. Mon meilleur souvenir a été la concrétisation d »ebrand’ et mon premier client.Comment vous servez vous du Web ? Je n’ai pas de télé, du coup, je consulte les actualités sur le web. J’ai suivi la campagne municipale et la campagne américaine sur internet. Pouvoir sélectionner à la carte est quelque chose d’appréciable. Je télécharge aussi, légalement. Il est normal de contribuer au travail des artistes.

Streamcore en quelques chiffres Créée en 2003 par Diaa Elyaacoubi, Streamcore est un spécialiste de l’optimisation de la bande passante et de la gestion des flux. Située à Puteaux (banlieue parisienne) et forte d’un effectif de 60 personnes, la société s’est développée aussi bien en France qu’aux Etats-Unis.Très discrète sur son chiffre d’affaires et son revenu net, la société afficherait une croissance de 70% par an. Streamcore est une société anonyme à directoire et conseil de surveillance.

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