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Les gendarmes recherchent les victimes de Multidiscount et Maniaprice

L’affaire est classique et se résume en trois mots : une mauvaise gestion. Les sites Multidiscount et Maniaprice avaient – tout d’abord – une activité normale (et relativement saine), avec un siège social situé dans la région parisienne.

L’entreprise a ensuite déménagé vers Monaco, pour des raisons fiscales. Elle ne devient pas profitable pour autant. Problèmes de liquidités et d’approvisionnement s’accumulent, ne laissant que deux choix aux responsables de cette société : revoir leur modèle commercial ou arnaquer leurs clients en n’honorant pas les commandes (mais sans oublier d’encaisser les chèques).

C’est malheureusement la seconde option qui sera choisie. La brigade de recherches de Paris s’est saisie de l’affaire fin 2007. Aujourd’hui près de 1000 victimes ont été recensées. Les gendarmes estiment cependant qu’entre 2000 et 3000 personnes auraient été spoliées par ces deux sites de vente en ligne.

Si cela est votre cas, veuillez transmettre votre témoignage à la brigade de recherches de Paris – Groupe III, 51 boulevard Exelmans, 75016 Paris. Plus de détails sur cette affaire se trouvent sur le site de l’UFC-Que Choisir. Notez que le montant total du préjudice n’est pas encore connu.

Un cas isolé ?

Hélas, ce genre d’affaire touche de plus en plus le monde de la vente en ligne. Nous ne pouvons que vous conseiller d’être attentifs et prudents, face à des sites qui ne présentent pas l’état de leur stock, ou affichent leurs produits à des prix bien trop bas face aux « pure players » et « discounters » de renom.

Méfiance aussi envers les entreprises qui vendent des produits avec des délais de livraison exagérés. Ce modèle, adopté par le tristement célèbre ATK Discount (lui aussi montré du doigt par l’UFC-Que Choisir), consiste à offrir une remise conséquente aux clients qui sont prêts à attendre plusieurs semaines (voir plusieurs mois) avant d’être livrés.

Si le modèle commercial semble intéressant (cumuler les commandes pour réduire les coûts d’achat, et donc de vente), la réalité est moins reluisante. De fait, la marge sur les produits électroniques est faible, quelque soit le volume d’achat chez les grossistes. Elle dépasse rarement les 20%, face au prix public. Il est donc rare que les revendeurs margent à plus de 7-12%.

Des remises de 10%, 20% ou plus sont donc assez peu envisageables. La technique consiste pour le vendeur à « présumer » que le prix du produit baissera, le temps passant. C’est un pari sur le futur… un pari risqué pour les acheteurs.

Et si le prix ne baisse pas ? Facile : il suffit de ne pas livrer les clients, tout en prenant un temps considérable pour les rembourser. Les brigades de recherches et la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) ne sont décidément pas prêt de fermer boutique.

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