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Les traducteurs-interprètes vont se mesurer à Google Translate

Après les échecs, le jeu de Go ou récemment le Poker, des intelligences artificielles vont se mesurer sur le terrain de la traduction avec des humains. Le concours va se dérouler la semaine prochaine à Séoul. La compétition est sponsorisée par l’Université Cyber de Sejong et par l’association internationale des interprètes et traducteurs (IITA).

Des traducteurs humains vont donc se confronter à deux solutions connues du grand public, Google Translate et Naver Papago (ce dernier est réputé en Corée du Sud). Les deux services sont basés sur une technique d’intelligence artificielle dédiée à la traduction, nommée Neural Machine Translation. Cela signifie qu’ils ne traduisent pas mot à mot, mais interprètent des phrases complètes. Ils sont capables de parfaire leur tâche en s’appuyant sur de l’apprentissage automatique (machine learning) et de l’analyse Big Data.

Le défi pour les concurrents va être de traduire 2 articles sélectionnés aléatoirement de l’anglais vers le coréen et 2 autres articles du Coréen vers l’anglais. Chaque candidat aura 30 minutes par article pour faire sa traduction. Elle sera jugée sur l’exactitude de la traduction. Les juges de ce concours ont été choisis parmi les professeurs de l’Université de Sejong et des traducteurs professionnels de l’IITA.

L’IA plus rapide, mais les traducteurs plus fidèles au texte ?

Cette confrontation devrait selon les organisateurs montrer que les IA vont remporter la palme de la vitesse, mais que les traducteurs humains vont gagner sur le critère de l’exactitude. « Nous espérons confirmer que les humains et les machines ont des forces et des faiblesses différentes, montrant ainsi que l’homme a encore un rôle à jouer à l’avenir dans la traduction et l’interprétation », explique le secrétaire général de l’IITA, Kang Dae-Young.

Le concours est à mettre en perspective de la récente publication par Google d’un article sur le Neural Machine Translation (NMT).  Des chercheurs de la firme de Mountain View ont sollicité une machine équipée de NMT pour traduire dans les deux sens un texte de l’anglais vers le coréen et également de l’anglais vers le japonais. Ils ont ensuite réalisé la traduction du même texte du coréen en japonais et inversement, sans recourir à l’anglais comme passerelle. Le groupe de chercheurs a découvert ainsi que « le système est capable de traduire de manière raisonnable du coréen au japonais et vice-versa, deux langues qui ne sont pas pour lui explicitement liées ». Cette technique a été baptisée une traduction « zero shot » (zero coup).

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Photo credit: dweekly via Visualhunt.com /  CC BY

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