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L’Industrie du cinéma dénonce les annonceurs des sites pirates

Face au piratage, les professionnels du cinéma se sont trouvés une nouvelle cible: les annonceurs qui placent des bannières de pub sur les sites vantant l’échange P2P. Pour l’Industrie, en tout cas pour une de ses organisations, les agissements de ces annonceurs

« contribuent par la publicité à financer les réseaux de téléchargement illicite. » Tout commence en octobre 2004, suite au piratage massif du film « Les Choristes ». Les sociétés productrices du film (Galatée Films et Pathé Renn Production) ont délivré une citation directe devant le tribunal correctionnel de Paris à l’encontre des sociétés Neuf Télécom, Télécom Italia, AOL, La Française des Jeux, la SNCF, Finaref et le Groupe Partouche pour « délit de complicité de contrefaçon. » Ces entreprises sont accusées de faire de la pub sur les sites d’échange. C’est une première, car pour la CSPF, la faute n’incombe pas qu’aux internautes. Certes, il y a un problème « d’éducation », mais la chambre syndicale qui défend les droits des acteurs du secteur depuis plus de 60 ans met l’accent sur la responsabilité des FAI : « Outre la question de la complicité de contrefaçon, les Fournisseurs d’Accès à Internet devraient encourir une responsabilité supplémentaire dès lors que leur activité apparaît susceptible de relever de la provocation au délit en offrant à l’internaute les moyens techniques nécessaires à l’accomplissement du délit » Selon la CSPF cette procédure a pour objectif de « lever le voile sur l’économie des réseaux de téléchargement illicite de films et les pratiques de certains annonceurs »et de dénoncer : « L’implication directe et visible de grandes entreprises, dont des Fournisseurs d’Accès à Internet, confère à ces sites et réseaux pirates un vernis de respectabilité trompeur pour les internautes. » Depuis quelques mois, le secteur du cinéma découvre les conséquences du peer-to-peer. Plus que la musique, le cinéma est victime de l’échange illégal de fichiers et notamment de films en première exclusivité. Mais contrairement à la musique, aucune alternative légale et séduisante n’est encore disponible. Pire, la vidéo à la demande en ligne et payante risque d’être pénalisé par une chronologie de diffusion hasardeuse: après la TV et la vidéo classique. Autant d’éléments qui ne risquent pas de détourner les adeptes du P2P.

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