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Linux : la question lancinante des mises à jour automatiques

Faut-il activer par défaut les mises à jour automatiques ? On en a discuté ces dernières semaines dans la communauté Linux Mint.

À l’heure actuelle, la distribution basée sur Ubuntu laisse aux utilisateurs le soin d’appliquer les updates. Et éventuellement de les automatiser, en activant une option dans le gestionnaire mintupdate.

Est-ce la bonne approche ? Les équipes de Linux Mint constatent en tout cas que des utilisateurs ne font pas les mises à jour alors qu’ils ne s’y opposeraient vraisemblablement pas. C’est dans cet esprit qu’elles ont entrepris de réviser le fonctionnement de mintupdate.

Les premiers travaux consistent à embarquer une couche analytique dans le gestionnaire. On devrait en avoir un aperçu avec la prochaine version. Elle s’appuiera sur des métriques internes (ancienneté des paquets, temps écoulé depuis la disponibilité d’updates non appliqués…) pour rappeler, avec plus ou moins d’insistance, la disponibilité de certaines mises à jour.

Sur Linux comme sur Windows ?

Comment s’assurer que cette approche ne devienne pas gênante ? C’est là tout le défi. Dans l’idéal, mintupdate devra comprendre à quel type d’utilisateur il a affaire. Et laisser tranquilles ceux qui ont délibérément choisi de ne pas suivre la cadence des mises à jour. À commencer par celles du système d’exploitation.
L’argument de la compatibilité revient souvent chez ceux qui témoignent dans ce sens. Pour l’un d’entre eux, le passage à Linux Mint 20 entraîne des problèmes avec les pilotes des cartes graphiques AMD 400/500. Pour un autre, cette même transition coupe la connexion entre Thunderbird et d’anciens serveurs de messagerie. Par ailleurs, Linux Mint 20, rappellent certains, est uniquement 64 bits.

À défaut de télémétrie, il est difficile d’avoir des données précises sur l’application des mises à jour. On nous fournit toutefois deux statistiques :

  • Environ 30 % des utilisateurs mettent plus d’une semaine à appliquer les updates
    (statistique issue de l’analyse de trafic sur Yahoo avec Firefox)

  • De 5 à 30 % des utilisateurs sont encore sous Linux Mint 17, arrivé en fin de vie voilà près de deux ans
    (statistique issue notamment de l’analyse du trafic vers les dépôts APT de Linux Mint)

En l’état, l’objectif semble surtout d’éveiller les consciences quant au rôle des mises à jour ; tout en laissant aux utilisateurs leur libre arbitre. Ce qui n’empêche pas d’améliorer le mécanisme d’automatisation, par exemple en travaillant sur un système de planification.

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