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Lutter contre le piratage de logiciels est rentable. Vraiment ?

Encore une fois, la fameuse BSA (Business Software Alliance) qui lutte contre le piratage de logiciels tient à nous convaincre que la baisse de l’utilisation illégale des soft est proportionnelle à la croissance économique d’un pays.

Elle a donc commandé une étude à IDC qui rappelle d’abord le poids de l’industrie informatique dans l’économie française, dans l’emploi, les recettes fiscales et le produit intérieur brut (PIB) du pays.

Ainsi, selon l’institut, « en 2011, l’industrie informatique devrait employer en France 505.075 personnes et engendrer 75,8 milliards de dollars (51,7 milliards d’euros) de dépenses et 74,6 milliards de dollars (50,7 milliards d’euros) de recettes fiscales. »

Une baisse de 10 points du taux de piratage de logiciels (qui s’établit aujourd’hui en France à environ 45%, toujours selon IDC/BSA) exercerait un « effet multiplicateur » qui renforcerait ces retombées économiques.

Cette baisse engendrerait ainsi 14.465 nouveaux emplois supplémentaires, 2,8 milliards de dollars (1,9 milliard d’euros) de recettes fiscales et 7,2 milliards de dollars (4,9 milliards d’euros) de dépenses effectuées auprès du secteur informatique local au cours des quatre prochaines années.

« Quand un pays prend des mesures destinées à réduire le piratage de logiciels, tout le monde en profite »déclare Éric Beaurepaire, porte-parole de BSA France. « Avec des possibilités d’emplois meilleures et plus nombreuses, un climat des affaires renforcé et sécurisé, et des contributions économiques accrues de la part d’un secteur informatique déjà prospère, freiner le piratage de logiciels apporte des bénéfices tangibles pour les pouvoirs publics et l’économie locale. »

Selon IDC, chaque euro dépensé en progiciels réguliers s’accompagne de 1,25 euro de dépenses supplémentaires consacrées à des services associés comme l’installation du logiciel, la formation du personnel ou les services de maintenance. Cela profite pour l’essentiel à des services informatiques implantés localement et à des entreprises de distribution.

Pour autant, les ‘conclusions’ de IDC sont invérifiables et se basent sur des méthodes de calculs contestables, surtout en terme de nouveaux emplois générés. Par ailleurs, cette étude ne semble pas prendre en compte le contexte économique en général qui fait pression sur les investissements, les dépenses et donc la croissance.

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