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Mark Hurd, Oracle: « Devenir leader sur le PaaS avec Java et WebLogic »

Plus de 800 personnes ont participé à cette journée que l’éditeur organisait à Paris sur la Transformation numérique des entreprises à Paris. L’opportunité pour le nouveau dirigeant Marc Hurd (après la fausse retraite de Larry Ellison) de réaffirmer les positionnements et vérités d’Oracle.

Marc Hurd – Oracle

Comment et dans quel but le cloud peut-il accélérer l’innovation dans les entreprises?

Plus de 80% du budget informatique étant consacrés à la maintenance de l’existant, la part restant pour l’innovation s’avère limitée. Résultat : de nombreuses applications stratégiques dans les grandes entreprises datent de plus de 20 ans. Comment de ce cas profiter pleinement des nouvelles technologies, de leurs fonctionnalités, et de leur potentiel ? La plupart ont été conçues avant Internet, l’arrivée du mobile, du cloud et des réseaux sociaux.

Pourtant les utilisateurs et les consommateurs, familiers de ces technologies, demandent des applications plus ergonomiques, plus flexibles, mobiles, et favorisant les prises de décision. C’est pourquoi il devient donc essentiel de moderniser pour survivre.
Le Cloud permet de répondre efficacement à toutes ces attentes : pas d’infrastructure propriétaire dédiée à une application, provisionnement simple et automatisé des ressources, intégration du mobile et du Social. En outre, il utilise les données en temps réel et intègre l’analytique au cœur de l’infrastructure applicative.

Comment Oracle se positionne-t-elle sur le Cloud ?

Oracle propose des solutions cloud sur les trois couches : applications (SaaS), plateforme applicative (PaaS) et infrastructure (IaaS).

Sur le SaaS, nous proposons des suites applicatives complètes totalement développées pour le Cloud, et totalement compatibles avec les solutions sur site. Bien entendu, elles intègrent en standard la mobilité, le Cloud et l’analytique. Contrairement à un acteur comme SAP, qui a renoncé à porter son ERP et ses applications majeures sur le Cloud.

La compatibilité SaaS et logiciel traditionnel permet de migrer simplement de l’un vers l’autre, ou d’étendre les fonctionnalités entre ses solutions sur site ou dans le Cloud. Et surtout, les applications Cloud sont maintenues et mises à jour par Oracle (avec des centaines de nouveautés majeures ajoutées par an) sans rupture, et avec la possibilité pour le client de reporter les mises à jour. Enfin, les dépenses en investissement (Capex) sont transformées en frais de fonctionnement. (Opex).

Une stratégie pour devenir numéro 1 du cloud

Coté middleware ou IaaS, quels sont vos différenciateurs ?

Dans le PaaS, nous misons sur de forts différenciateurs avec des piles technologiques leaders sur le marché : la base de données Oracle, le langage Java ou le middleware WebLogic. De plus, les compétences nécessaires pour concevoir des applications avec ces standards sont très répandues aussi bien dans les entreprises qu’auprès des partenaires éditeurs et intégrateurs. Grâce à ces particularités, Oracle envisage de devenir rapidement le leader de ce marché qui représentera à terme 30% du marché informatique B2B. Sur le PaaS, on retrouve des concurrents comme IBM ou Microsoft, mais qui ne proposent pas un spectre fonctionnel aussi large, aussi ouvert, ou aussi fidèle aux standards.

Sur l’infrastructure, nous proposons une panoplie de solutions (puissance de calcul, stockage et réseau) pour laquelle nous proposons des tarifs au minimum aussi compétitifs que ceux pratiqués par les fournisseurs de ce marché.

Le cloud voit aussi surgir de nombreuses solutions Open Source. Comment percevez-vous ce phénomène ?

Toit d’abord, l’Open Source est une bonne manière de favoriser le développement technologique. Pour autant, si vous optez pour l’Open Source dans le Cloud, qui le déploie ? Vous ! Qui doit le maintenir ? Vous ! Qui en assure le support ? Vous ! Et qui en assume la responsabilité ? Vous !

Or, sur le Cloud, l’un des intérêts majeurs consiste justement à vous débarrasser de ce type de problématiques. Peu vous importent le type de serveur physique, de système d’exploitation global, ou l’infrastructure matérielle. Vous utilisez des technologies ou des applications que nous opérons pour vous sur une infrastructure dont vous n’avez pas à vous soucier des aspects matériels. Et avec l’Open Source, qui doit assumer toutes ces tâches ? Vous !

Face à la vague Cloud, comment se porte l’activité serveurs ?

Face à l’explosion des volumes de données, les entreprises ont besoin de plus de capacité stockage. Pour les analyser, elles réclament plus de puissance de calcul. Avec nos technologies actuelles de stockage, nous permettons une réduction jusqu’à dix fois des volumes de données. De même, la puissance de calcul et les architectures des serveurs Oracle Engineered Systems affichent des performances inédites.

Ce qui explique que nous en ayons déjà vendu 10 000 unités, et surtout des Exadata. En effet, les entreprises apprécient non seulement les possibilités de compression de données, mais aussi les performances. Le succès de ces serveurs provient du fait que tout est simplifié grâce à l’intégration réalisée par Oracle : matériel et optimisations, système d’exploitation, bases de données, consolidation, automatisation du provisionnement et du décommissionnement, etc.

Oracle ne communique pas les détails de son chiffre d’affaires en Europe. Cependant que pouvez-vous nous indiquer sur votre activité dans cette zone ?

Malgré la crise, Oracle affiche une croissance mondiale de 24% en un an sur ses offres cloud, tout en enregistrant de fortes ventes sur les logiciels traditionnels. En Europe, Oracle n’a cessé de gagner des parts de marché sur les trois dernières années, aussi bien sur le logiciel que sur le matériel ou le cloud. Et pendant la crise, alors que la plupart des entreprises informatiques licenciaient, nous avons fortement investi en Europe, tout en menant un recrutement continu et en ouvrant 6 datacenters.

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