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MeeGo à deux doigts du décollage ?

MeeGo est un système d’exploitation mobile né de la réunion de Maemo (Nokia) et de Moblin (Intel). Cet OS est depuis peu disponible en mouture 1.2, une version qui s’adaptera sans peine à de multiples marchés : netbooks, smartphones, systèmes électroniques adaptés aux véhicules, etc.

Il tarde toutefois à s’imposer face à d’autres offres basées sur un noyau Linux, comme Android. Ce démarrage un peu lent s’explique cependant aisément : MeeGo est un projet dont la gouvernance est assurée par un acteur indépendant (ici la fondation Linux), qui concentre les efforts de multiples participants (Intel, Novell, Telefonica, CyberLink, AMD…). C’est cette caractéristique qui a fait dire à Jim Zemlin, directeur exécutif de la fondation Linux, que « MeeGo est une force que rien ne peut arrêter ».

En effet, non seulement certains constructeurs vont proposer des terminaux MeeGo, mais ils vont également l’adapter à leurs propres besoins, voir le fondre dans leurs propres projets. Un mode de fonctionnement qui tranche avec celui d’Android, où l’accès à la mouture 3.0 de l’OS se fait au bon vouloir d’un seul acteur, Google, qui a ainsi droit de vie et de mort sur les tablettes des constructeurs. À bien des égards, MeeGo est donc assez proche d’un projet comme LiMo, qui réunit lui aussi de multiples participants indépendants au sein d’un même consortium ouvert.

Voici quelques exemples des machines MeeGo qui devraient voir le jour très prochainement : Nokia va tout d’abord proposer un successeur de son N900 (un produit qui fonctionnait sous Maemo). Il sera pour l’essentiel dédié aux développeurs, geeks et autres hackers. La firme compte également proposer un terminal MeeGo grand public… dans les semaines à venir. Nissan Motor devrait utiliser massivement cet OS dans les systèmes embarqués dans ses véhicules. La firme a en effet massivement investi dans cette offre en terme de code. Enfin, 4titoo AG, qui propose la tablette WeTab, s’appuiera sur MeeGo 1.2 pour la prochaine version de son OS. Un design de référence de tablette x86 MeeGo est même accessible depuis peu chez ECS. Il pourrait être adopté par de multiples constructeurs (lesquels pourront y apposer leur propre marque).

Actuellement, plusieurs éditeurs de systèmes d’exploitation (China Standard Software Company, Linpus et Red Flag Software) travaillent à des moutures pour tablettes de MeeGo. Il est vrai que dans ce secteur, tout reste encore à faire : iOS truste le marché, mais n’est accessible que sur les terminaux Apple. D’autre part, Android tarde encore à s’imposer, faute de proposer une offre adaptée (Android 2.x) ou largement accessible (Android 3.x). Le vent pourrait donc tout à fait tourner en faveur de MeeGo. C’est évidemment une chance pour Intel, qui est le laissé pour compte des tablettes actuelles, lesquelles s’architecturent essentiellement autour de processeurs ARM. En effet, MeeGo est conçu dès la base pour les puces ARM et x86.

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