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Motorola ne veut pas de Carl Icahn comme administrateur

Carl Icahn, milliardaire américain de 70 ans, n’est pas un actionnaire passif. Lorsqu’il entre dans une entreprise, c’est pour faire entendre sa voix. Actionnaire minoritaire de Time Warner, il avait tenté en vain de démanteler le géant des médias pour plus de rentabilité. Depuis plusieurs mois, il essaye d’imposer ses vues sur Motorola.

L’homme détient près de 3% du capital du deuxième fabricant mondial de mobiles. Il demande donc un siège au conseil d’administration afin de changer la direction, coupable selon lui, des difficultés du groupe.

En effet, Motorola traverse une mauvaise passe. Malgré des ventes en hausse, Motorola voit son bénéfice trimestriel fondre comme neige au soleil. La faute à des prix de plus en plus bas qui impactent autant l’entrée de gamme que le haut du catalogue.

Par ailleurs, le groupe américain a vu sa part de marché se replier au premier trimestre de 2,4 points en un an pour s’établir à 18%. Il est le seul des 5 grands fabricants à baisser aussi sensiblement et l’écart avec Nokia se creuse.

Face à ce contexte difficile, on aurait pu croire que la partie aurait été facile à jouer pour le raider. Mais le conseil d’administration réuni ce lundi a renouvellé sa confiance envers Ed Zander, l’actuel p-dg. Et a opté pour le statu quo concernant les administrateurs. Bref, Icahn s’est vu gentiment mais fermement refuser un siège.

Le milliardaire a expliqué avoir été mis en minorité à cause de trois ou quatre gros fonds de pension qui ont pris fait et cause pour Zander, alors que beaucoup de hedge funds, petits institutionnels et investisseurs particuliers se sont rangés derrière lui.

Prenant acte de sa défaite, il a expliqué que « La seule question est de savoir s’ils ont le bon management pour aller jusqu’au bout. Les trois ou quatre prochains mois seront décisifs et j’espère vraiment qu’Ed a raison dans ce qu’il dit et que les choses se passeront bien ».

Mais Carl Icahn ne s’avoue pas vaincu. D’abord, il ne vendra pas ses actions. « C’est un très, très bon investissement », affirme-t-il. Ensuite, il pourrait prochainement revenir à la charge grâce au soutien de ClearBridge, un actionnaire de poids qui détient près de 2,2% du capital.

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