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NEC : des super calculateurs en ‘blade’ Itanium

Depuis son entrée sur le marché des supercalculateurs, en 1983, le japonais NEC fait figure de leader. La gamme SX de supercalculateurs vectoriels a rapidement balayé les Cray, trop lourds, trop fragiles, trop gourmands.

Dernier né de la gamme, le SX-6, annoncé fin 2001, a profité de l’expérience Earth Simulator, le supercalculateur le plus puissant au monde avec ses 36,5 Tera-flops, qui a consacré NEC numéro un. Le SX-6, avec son architecture ‘super intégrée‘ en technologie VLSI CMOS, préfigure le futur du calcul informatique. Mais NEC entend aussi répondre aux attentes du marché, et en particulier à la montée de l’environnement Linux sur les processeurs Itanium 2 d’Intel. Et l’offre que propose le géant jamonais est le fruit d’une longue collaboration avec le premier fondeur mondial, Intel. Depuis 2002, le fabricant s’est doté d’une gamme de supercalculateurs répondant à sa stratégie HPC (High Performance Computing). Le vectoriel est représenté par la série SX, tandis que le scalaire se décline en TX7, premiers serveurs Itanium à système mémoire partagée sous Linux conçus pour les applications ‘missions critiques’ à disponibilité élevée, et aujourd’hui les clusters en serveurs lames sous Linux. NEC Itanium Blade En visite à Paris, fin avril, Makoto Tsukakoshi, managing director de NEC HPCE (le ‘E’ pour Europe), nous a présenté la nouvelle gamme de serveurs lames (blade). La stratégie du constructeur s’adapte à la demande de ses clients: en particulier le partage des équipements à l’aide de ‘clusters’ (grappes de serveurs), une réduction des coûts et le choix de l’Itanium 2. Chaque « lame » dispose de deux emplacements pour processeur Itanium 2, et de 12 ‘slots’ pour la mémoire. Avec une capacité de 10 baies, ce sont ainsi 9 serveurs et 18 CPU qui peuvent se loger dans ce serveur ‘blade’. PCI Express et Infiniband pour l’accès SAN viennent compléter la configuration dont le refroidissement est assuré sur chaque lame, et non sur le châssis. L’accès direct en Fibre Channel est prévu. Calcul scientifique et simulations Le choix d’Intel et de Linux s’inscrit dans la stratégie de NEC HPCE sur les ‘clusters’. Mais malgré le choix de la compatibilité Intel, le groupe entend conserver ses axes professionnels. Evolution du vertical vers l’horizontal, certes, mais le passage aux clusters reste réservé aux applications qui ont fait le succès du fabricant et de ses partenaires. NEC reste donc fidèle à son marché, le calcul scientifique. Leader des supercalculateurs, il reste orienté sur les capacités de calcul. Industrie automobile, structures mécaniques, simulation de crash, mécanique des fluides, aérodynamique, bioinformatique, chimie, visualisation en 3D, librairies numériques, séismes et météo. Autant d’activités, autant de partenaires sur les applications Linux qui accompagnent la stratégie de NEC. NEC HPCE en France

Représentée par Philippe Gire, directeur des opérations, la filiale française de NEC High Performance Computing Europe a été créée en 1995. Elle a suivi l’évolution de la distribution des supercalculateurs. NEC HPCE, animé depuis l’Allemagne, est devenu indépendant en 2003.

Sur ce marché très particulier, les ventes ne se mesurent pas en cartons, et NEC HPCE France, basé à Guyancourt, ne compte que 12 employés, chargés de la vente, du support et de la maintenance des supercalculateurs vectoriels SX, scalaires TX et clusters. Peu nombreux ? Suffisant, en fait, car NEC HPCE ne fournit que le ‘hardware’ à ses clients calculs, le ‘software’ revenant à ses partenaires, parmi lesquels figurent le CEA, Mecalog, IFP, Onera, Renault ou IDRIS (CNRS). Une clientèle SX-5 et SX-6 qui pourrait s’élargir avec l’arrivée des clusters. Concernant Linux, NEC HPCE dispose d’une véritable compétence, basée à Stuttgart – la distribution Linux Red Hat Enterprise est supportée, et Linux SuSE pourrait suivre rapidement – intégrée au centre de support et d’optimisation des applications tiers (ISVs). Quant à l’implication de NEC chez Bull, Philippe Gire se contentera d’un sourire en coin à l’évocation de la question.

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