Nous l’avions dévoilé en décembre : la Russie compte étendre son supercalculateur Lomonosov, afin d’en porter la puissance de 350 téraflops à 1,3 pétaflops. Une tâche confiée à un acteur local, T-Platforms.
Nous savions déjà que des serveurs hybrides TB2-TL du constructeur seraient ajoutés. Ces derniers comprennent chacun un processeur Intel Xeon quadricœur et un module NVIDIA Tesla X2070. NVIDIA annonce aujourd’hui que l’ensemble est fonctionnel, et se compose de 1554 de ces serveurs hybrides, pour une puissance totale de 1,3 pétaflops. La mission est donc réussie (et dans les temps, qui plus est).
Le Lomonosov prend ainsi provisoirement la troisième place du classement des ordinateurs les plus rapides de la planète. Il sera utilisé dans le cadre de divers travaux de recherche : étude du changement climatique, modélisation des océans, médecine post-génomique, étude de la formation des galaxies, etc. « Notre recherche exige d’énormes ressources de calcul, et nous souhaitons obtenir ce type de puissance de la manière la plus efficace possible », explique Victor Sadovnichy, académicien et recteur de l’Université de Moscou. « La seule façon pour nous d’atteindre ces deux objectifs est de recourir à un système hybride basé sur le couple GPU / CPU. »
Derrière cette déclaration se trouve une réalité de plus en plus prégnante dans le monde du calcul intensif : les besoins sont colossaux et les budgets peu extensibles, voire en baisse. Dans ce contexte, le GPU Computing permet de concevoir des supercalculateurs au rapport puissance sur coût bien plus avantageux que celui des clusters classiques… au prix toutefois d’une flexibilité légèrement moindre.
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