Larry Elison, le patron d’Oracle est insatiable, infatigable. A peine digérée la très poussive mega-fusion entre son groupe et PeopleSoft, le p-dg lance une offensive contre SAP. L’éditeur allemand de progiciels, numéro un mondial, souhaite en effet racheter Retek, entreprise américaine spécialisée dans les logiciels et services informatiques pour le commerce de gros et de détail (voir notre article).
Pour SAP, l’objectif est simple: il s’agit de mieux résister aux assauts du nouveau Oracle/PeopleSoft, de renforcer un des maillons faibles de ses activités avec la distribution et surtout de se renforcer très sensiblement aux Etats-Unis où Oracle est plus performant. Un renforcement débuté en 2004 avec le rachat de TomorrowNow, petite société américaine spécialisée dans les services. Pour parvenir à ses fins, SAP s’est dit prêt à débourser 496 millions de dollars, soit 8,50 dollars par action pour Retek. Mais Oracle ne l’entend pas de cette oreille. Se sentant menacé aux Etats-Unis par cette offensive, l’éditeur a décidé de lancer une contre-offre en proposant 9 dollars en cash pour chaque action Retek, soit 515 millions de dollars. « L’activité Applications d’Oracle en Amérique du Nord est de plus grande taille que celle de SAP », a indiqué Ellison dans un communiqué. « Nous avons l’intention de défendre notre position de numéro un. » L’éditeur allemand a refusé de faire un commentaire. « Nous voulons examiner avec soin la situation », a simplement déclaré à Reuters Herbert Heitmann, porte-parole de SAP. Oracle a donc lancé les hostilités et il y a fort à parier que cette bataille boursière risque d’être longue et acharnée…
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