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Protection de la vie privée : les internautes prêts… à ne rien faire

Les internautes, dans leur majorité, ne raffolent pas d’être pistés par des sites web qui utilisent ou vendent les données ainsi récoltées, mais ils ne font rien pour l’empêcher ou adoptent des comportements à risque, selon l’éditeur de solutions de sécurité Kaspersky Lab. Premier constat : 21 % des 18 000 internautes majeurs interrogés l’an dernier dans 16 pays* (dont la France avec 1 059 répondants) ne s’inquiètent pas du suivi ou le trouvent même « pratique ». Mais les 79 % restants n’apprécient pas que les sites web traquent leur localisation ou leur activité en ligne.

Parmi les réfractaires, 41 % ne font rien contre, parce que « c’est comme cela qu’Internet fonctionne ». 27 % utilisent le mode « navigation privée » de leur navigateur (les sites consultés ne sont pas enregistrés dans l’historique, ni les fichiers téléchargés) ou activent l’option « ne pas me pister » (Do not Track, en anglais) pour tenter de s’en prémunir. Selon l’étude (« Are you cyber savvy ? »), 11 % seulement ont installé une application ou un plug-in spécifique pour empêcher les sites web de les suivre.

Https partout et VPN recommandés

« Les internautes sont mal à l’aise avec l’idée du suivi de leur activité en ligne (ndlr : à des fins marketing et/ou d’amélioration du service proposé). Et qui peut les en blâmer ? Avec le suivi (tracking), les annonceurs, voire des tiers malintentionnés, peuvent scruter la vie d’une personne – où elle va, quels sites elle consulte – », a commenté David Emm, chercheur en sécurité chez Kaspersky Lab. Malgré tout « de nombreux internautes ne sont pas assez prudents quand il s’agit de se protéger contre ce suivi en ligne », a-t-il estimé.

Kaspersky, qui prêche pour sa paroisse, recommande une série d’options pour se prémunir du tracking à tout va, dont la modification de paramètres du navigateur web utilisé (désactivation de l’installation automatique d’extensions et modules complémentaites, blocage de sites inconnus et pop-ups, vérification automatique des certificats de sécurité, etc.). L’éditeur préconise aussi l’utilisation de sites utilisant le protocole de transfert hypertexte sécurisé (Https), l’emploi de deux navigateurs web (l’un pour les achats en ligne et les réseaux sociaux, l’autre pour le reste de la navigation, par exemple) ou encore l’utilisation d’un réseau privé virtuel (VPN).

*USA, Mexique, Brésil, Allemagne, France, Espagne, Italie, République tchèque, UK, Turquie, Russie, Inde, Malaisie, Japon, Philippines, Australie.

Lire aussi :

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crédit photo © wk1003mike / shutterstock.com

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