Pure Storage passe à la vitesse supérieure. Le spécialiste du stockage est en pleine croissance et devrait atteindre le milliard de dollars de chiffre d’affaires, assure Laurent Martini, directeur général du bureau français. Il y a quelques semaines, la start-up a organisé son évènement mondial, Accelerate, aux Etats-Unis. L’occasion de revenir sur les différentes annonces. « Elle se structure autour du hardware et du logiciel », assure Gabriel Ferreira, responsable technique chez Pure Storage.
Sur la partie hardware, la conférence a fait la part belle au NVMe, une spécification qui permet à un périphérique de stockage Flash de faire un usage optimal des capacités du bus PCI-express d’un ordinateur ou d’un serveur. « Le NVMe a vocation à se débarrasser des limitations de ISCSI face à l’augmentation de la densité des SSD et de puces serveurs de plus en plus rapides », constate Gabriel Ferreira. Pure Storage a donc travaillé pour créer son propre périphérique NVMe, Direct Flash, avec son micro-contrôleur et son micro-code et lancé en avril dernier. Trois capacités sont disponibles 2,2, 9,1 et 18,3 To. Pourquoi avoir créé son propre périphérique ? « Le prix actuel des solutions NVMe est très élevé, car nous ne sommes pas sur un marché de volume comme dans le grand public », avoue le responsable technique.
En matière de produit, les baies Flash Array voient arriver des cartes DirectFlash de 17 To, venant s’intercaler entre les configurations 8 To et 52 To. Il y avait une demande pour une solution médiane assure-t-on chez Pure Storage. Ces baies s’adressent aux workloads traditionnels, machines virtuelles, base de données et VDI. Sur la partie FB (Flash Blade), la firme mise sur l’agrégation pour assurer l’évolutivité. Elle annonce être capable de composer 5 châssis de 15 blades, avec 8 Po de capacité.
Sur la partie logicielle, Pure Storage a répondu à plusieurs demandes des clients. Ainsi, la fonctionnalité Active Cluster est disponible. « Les clients européens et français étaient très demandeurs de ce service dans le cadre des PCA (plan de continuité d’activité) », explique Laurent Martini, « ce service est souple, synchrone, asynchrone, il suffit de changer le micro-code et il n’y a pas de licence logicielle. »
Parmi les autres nouveautés, on peut noter la fonction Purity Run qui vise à ouvrir les contrôleurs des baies aux API des clients. « Concrètement, nous offrons une plage de puissance dans la baie pour les applications des clients sur un environnement Docker », souligne Gabriel Perreira. Trois types d’applications sont disponibles : celles soutenues et produites par Pure Storage dont une version de Windows Server 2016 réaménagée et basée sur KVM, celles issues de partenariat avec des éditeurs et enfin celles fournies par les clients. N’assiste-t-on pas avec Purity Run à un embryon d’hyperconvergence ? Laurent Martini préfère botter en touche. « L’objectif est d’aider les clients à mieux connaître leurs applications » et de prendre l’exemple de SAP HANA où il y a une fonctionnalité de dynamic tiering peu utilisée.
Enfin, la start-up termine par une évolution de Pure One, sa solution de collecte de données sur la santé des équipements. A travers META, elle injecte du machine learning pour améliorer et automatiser les analyses prédictives.
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