Qnap Systems commercialise aujourd’hui un nouveau NAS 5 baies, le TS-531P. Une machine qui propose comme première particularité l’utilisation d’une puce ARM, un Annapurna Labs Alpine AL-314. Au menu, 4 cœurs Cortex-A15 (32 bits) cadencés à 1,4 GHz. Le tout assisté par 2 Go de RAM, extensibles à 8 Go. Le modèle 2 Go est proposé à 539 euros TTC et celui de 8 Go à 683 euros TTC, nous indique le constructeur.
Cette base solide est le reflet de l’évolution des solutions de stockage ARM, qui se montrent de plus en plus performantes. Ainsi, la puce d’Annapurna Labs gère le Raid 5/6, assure le chiffrement des données en temps réel et peut utiliser des SSD comme cache pour des disques traditionnels.
La présence de 4 ports Ethernet Gigabit permet d’atteindre, par agrégation, des débits de 418 Mo par seconde en lecture comme en écriture, soit 3,3 Gb/s. Enfin, ce système est particulièrement extensible. Il est ainsi possible de lui ajouter deux baies UX-800P (8 disques) ou UX-500P (5 disques), permettant ainsi de porter le total de disques à 21 baies maximum. À noter, la présence de 3 ports USB 3.0.
Côté réseau, deux options sont proposées : une carte permettant d’ajouter deux ports Gigabit complémentaires, facturée 139,95 euros TTC, et une carte comprenant 2 connecteurs 10 GbE, disponible pour 179,95 euros TTC. Un NAS 5 baies 8 Go en 10 GbE pour moins de 900 euros TTC, voilà qui est intéressant.
Les NAS modernes sont devenus des serveurs applicatifs avancés. Le TS-531P, quoique équipé d’une puce ARM, ne déroge pas à cette règle, et propose ainsi Container Station, une solution permettant de déployer des images Docker. Des applications spécifiques peuvent ainsi être ajoutées à volonté au NAS. La firme développe actuellement une application ‘dockerisée’ du nom d’Online Document, qui permet de visualiser et d’éditer les documents bureautiques (Office et images) directement sur le NAS. Un mini Google Drive intégré directement au serveur de stockage.
Autres applications proposées en standard, Qsirch, un moteur de recherche de documents temps réel, et Qsync, outil de synchronisation à distance (décliné également en une solution compatible Google Drive et Dropbox).
Bref, un panel d’applications qui se veut le reflet de ce que pourraient être les serveurs ARM de demain. Les acteurs du monde des NAS, comme Qnap ou Synology, montrent aujourd’hui que les machines ARM ne sont plus cantonnées aux usages de base, comme le partage de fichiers en réseau.
Ils prouvent que l’écosystème logiciel ARM serveur est suffisamment étoffé pour voir apparaître des solutions sophistiquées, montrant ainsi par la même occasion que les constructeurs de serveurs traditionnels cachent aujourd’hui leur frilosité derrière le faux argument du manque de maturité de l’offre logicielle accessible sur les machines ARM.
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