Lors de l’Open World Forum 2009, Franz Meyer, vice-président EMEA chez Red Hat France, est revenu sur la situation de crise que le monde traverse aujourd’hui et sur son influence sur le monde du logiciel libre.
La crise favorise-t-elle le modèle open source ? La crise est difficile, mais c’est un vecteur d’accélération fort pour l’open source, car il oblige les utilisateurs à sortir de leur zone de confort. La résistance naturelle au changement des professionnels est remise en cause par les problèmes de budget. La recherche d’alternatives aux solutions propriétaires s’intensifie donc, en particulier sur les parties les moins visibles du système d’information, bref, sur l’infrastructure.
Ne constate-t-on pas d’essoufflement et terme de développement ? La contribution des grands acteurs est en baisse, mais de plus en plus de composants propriétaires basculent aujourd’hui sous licence open source… pour des raisons économiques. Certains projets libres profitent donc de la crise. De plus, la réflexion des technologues cède la place à celle des gens de métiers, ce qui est un mouvement très nouveau. Les communautés d’utilisateurs influent ainsi directement et positivement sur les projets open source.
Comparée à la Fedora, la RHEL peut sembler parfois peu innovante. Pourquoi ce choix ? Notre volonté est de bien faire notre travail. Nous souhaitons aller au bout d’une idée, avant de passer à autre chose. Ce focus peut parfois paraitre frustrant, même en interne ! Toutefois, ce que nous ne pouvons pas faire au sein de la Red Hat Enterprise Linux (RHEL) peut être réalisé dans un autre cadre. Nous travaillons ainsi sur des projets open source, parfois même sans savoir s’ils intégreront nos produits par la suite. C’est bien parce que nous avons un business solide que nous pouvons aujourd’hui travailler à plus grande échelle sur de tels projets.
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