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Renseignements: flambée du prix du ’12’

Alors que les journaux, spécialisés ou non, font la « une » avec la hausse de l’abonnement de France Télécom (voir nos articles), une autre hausse de prix a de son côté été beaucoup moins médiatisée.

L’opérateur historique a en effet décidé d’augmenter le prix du ’12’, le service de renseignement téléphonique. Et France Télécom n’a pas fait semblant: depuis un poste fixe, le prix passe à 90 centimes d’euro l’appel (!), soit une augmentation de 12,4%. Depuis une cabine, le service flambe littéralement de 67% à 74 centimes d’euros, soit 5 unités. Cette hausse a été acceptée sans coup férir par l’ART, le régulateur des télécoms, qui explique que « l’impact sur le consommateur est modérée: 50 centimes par an et par abonnés ». L’Autorité se base sur une étude qui précise que chaque abonné appelle les renseignements cinq fois par an en moyenne. Cette nouvelle manne (après le milliard d’euros obtenu grâce à la hausse de l’abonnement) de 10 millions d’euros par an ne permettra cependant pas à France Télécom de gagner de l’argent avec ce service. Mais on ne va pas plaindre l’opérateur historique qui s’est lancé dans une politique de hausse généralisée de ses prix. France Télécom tente surtout de donner un dernier coup de fouet à son historique ’12’ avant sa mise en concurrence dans quelques mois. Entre 2005 et 2006, tous les services de renseignements téléphoniques seront logés à la même enseigne avec des numéros à six chiffres. Déjà en déclin, l’ouverture du marché pourrait définitivement pénaliser le ’12’. En juin 2004, suite à une plainte de fournisseurs de services similaires concurrents, le Conseil d’Etat avait jugé que le 12 ne devait plus être utilisé car il constituait une « distorsion »à « l’objectif de concurrence effective et loyale » sur ce marché. En effet, la concurrence (comme Scoot) doit utiliser des numéros plus longs et plus complexes pour le même service. Selon une étude réalisée en août 2003 par le cabinet d’études américain Pelorus Group, le marché français du renseignement téléphonique se répartissait à cette date à 53% pour France Télécom, 46% pour les opérateurs mobiles et le reste pour les autres acteurs.

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