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Rudi Bruchez : « Il me semblait important d’offrir une présentation nuancée des bases NoSQL »

Destiné aux informaticiens et chefs de projets, publié aux éditions Eyrolles, le livre « Les bases de données NoSQL : comprendre et mettre en œuvre » est disponible en librairie depuis le 5 avril 2013. Son auteur, le consultant indépendant Rudi Bruchez, donne ici les clés de cet ouvrage de 280 pages.

Silicon.fr – Pouvez-vous rappeler brièvement ce qui distingue les bases de type NoSQL des SGDB classiques, relationnels ?

Rudi Bruchez – Les moteurs NoSQL se caractérisent par une relaxation des contraintes des moteurs relationnels : le schéma des données est plus souple, il n’y a pas de langage de manipulation de données déclaratif comme le SQL, les critères transactionnels sont eux aussi relâchés.

Tout ceci concourt à une simplification du stockage et de l’accès et à de plus grandes possibilités de montée en charge en répartissant les données sur un cluster de serveurs.

Les moteurs NoSQL répondent à des cas d’utilisation différents des moteurs relationnels et les complètent : ils sont utiles pour les très grands volumes, les besoins analytiques, le stockage simple de paires clé-valeur, la gestion de cache en mémoire, ou le stockage de données semi-structurées.

Quelles étaient les motivations à l’origine de la publication d’un livre en français sur les bases de données NoSQL ?

Justement, comme les moteurs NoSQL répondent à des cas d’utilisation spécifiques, il me paraît important de bien comprendre quelles sont les possibilités de ces moteurs, les technologies employées et les cas d’utilisation.

La rédaction de ce livre m’a donc permis de formaliser ces aspects pour moi-même et les gens qui veulent savoir si un moteur NoSQL peut répondre à leurs problématiques.

La relaxation des contraintes des systèmes de gestion relationnels peut être une bonne et une mauvaise chose. Les moteurs NoSQL font beaucoup parler d’eux et il me semblait important de pouvoir offrir une présentation nuancée, en montrant les forces et les limites de ces moteurs.

La lecture de ce livre permettra, je l’espère, de faire un bon choix motivé non par l’attrait d’une nouvelle technologie, mais par les atouts qu’elle peut représenter.

L’ouvrage est-il davantage destiné aux informaticiens ou aux chefs de projets qui hésiteraient entre CouchDB, MongoDB, Cassandra… ?

Il y en a un peu pour les deux. Pour les informaticiens, je montre comment installer et commencer à travailler avec tous ces moteurs, comment importer des données et comment superviser les serveurs, par exemple.

Pour les chefs de projets, je présente les technologies à l’œuvre et un raisonnement tournant autour du type de données à manipuler et de l’importance de la réutilisation de la donnée. Je pense que c’est un bon angle d’approche pour choisir son système de gestion de bases de données, qu’il soit relationnel ou NoSQL.

Les bases NoSQL sont-elles réservées aux seuls poids lourds du web (Google, Amazon…) appelés à traiter des données massives ?

De plus en plus de sociétés utilisent les moteurs NoSQL en complément de leurs bases de données relationnelles pour des besoins ponctuels tels que : accélérer une partie de leur site web, proposer des fonctionnalités analytiques, profiter de possibilités étendues comme le parcours de graphes avec Neo4J ou la recherche de documents avec ElasticSearch. Toute entreprise peut donc inclure une stratégie NoSQL, si elle en a besoin.

À ce propos, le dernier chapitre du livre est consacré à une étude de cas, celui du site Skyrock.com, qui utilise des moteurs comme Redis ou MongoDB pour différents besoins. Redis, par exemple, n’est pas un moteur fait pour les données massives, mais pour la performance. MongoDB peut aussi être utilisé pour des petits projets qui ne nécessitent pas forcément une base de données relationnelle. Il y en a pour tout le monde !


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