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Semiconductor Summit 2008 : la crise est là mais les fondamentaux restent solides !

Montreux – Pas moins de 270 sociétés européennes (représentant 80% des start-ups du secteur) avaient candidaté pour cet événement prestigieux. En ces temps économiquement perturbés, la 2ème édition de ces rencontres bi-annuelles a été l’occasion de confronter les visions des industriels, des capital-risqueurs, et des banquiers indépendants.

Alain FANET, qui assurait la présidence de ce sommet, a ainsi rappelé que « cette industrie connait des crises depuis plus de 20 ans et elle s’en est toujours sortie », et qu’au niveau européen, deux pays (le Royaume-Uni et la France) se distinguent nettement des autres par le dynamisme de leur innovation, mesuré au nombre de ces jeunes sociétés. Cette évolution est récente : cette domination était nettement moins marquée lors de l’édition précédente du sommet, il y a 2 ans.

Si l’on pouvait craindre à juste titre que l’innovation soit la première victime de la crise, le nombre de jeunes pousses du secteur tend à prouver le contraire. Parmi celles qui avaient été identifiées il y a 2 ans, 80% sont encore bien vivantes (les autres ont soit disparu, soit été absorbées par de grands groupes). Toujours plus d’innovation, c’est toujours plus de Recherche et Développement…

La profession constate que les coûts de R&D sont passés de 20% du chiffre d’affaires en moyenne en 2000 à 35% du chiffre d’affaires estimé en 2008… Rien d’étonnant alors à ce que les grands éditeurs de logiciel d’aide à la conception de circuits, tels Synopsys, aient lancé récemment des programmes de partenariat adaptés aux petites sociétés qui conçoivent les blocs de propriété intellectuelle (« IPs ») qu’elles licencient ensuite aux grands fabricants de circuits.

L’avenir des sociétés européennes de semiconducteurs est dans le « Fabless » (sociétés sans usines), semblent s’accorder à dire les ténors de la profession… Construire une usine de production de puces coûte aujourd’hui 3 millions de dollars, et les modèles économiques ont évolué de façon radicale. La productivité du développement logiciel prend une place prépondérante dans les facteurs de succès des entreprises, ce qui ne va pas sans poser problème, car la complexité des problèmes à traiter est proportionnelle au degré d’intégration des circuits à concevoir.

« Pour passer de la technologie 45 nanomètres au 32 ou 22 nm, on ne peut plus continuer à travailler comme avant », a rappelé Anton DOMIC, Senior Vice-President de Synopsys présent à Montreux ; « La collaboration entre entreprises est désormais vitale ».

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