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Solutions Linux / Open Source 2012 : emplois cherchent candidats

Philippe Montargès a porté une triple casquette pour la troisième keynote du salon Solutions Linux / Open Source 2012 : celle de cofondateur et coprésident de la société Alter Way, de président du PLOSS (réseau des entreprises du logiciel libre en Île-de-France) et de vice-président du CNLL (Conseil national du logiciel libre).

Son objectif : brosser un tableau de l’emploi dans le monde open source et, malheureusement, de l’inadéquation entre les formations et les besoins.

Des entreprises de taille humaine

Philippe Montargès commence tout d’abord par rappeler les résultats d’une étude menée auprès d’entreprises françaises œuvrant dans le monde de l’open source. Il dessine un portrait type de ces entreprises : de 20 à 35 employés, avec un chiffre d’affaires annuel de 2,85 millions d’euros.

Plus de la moitié reste en dessous d’un CA de 1,5 million d’euros. 60 % sont des sociétés de service ou d’intégration, 25 % des éditeurs et 10 % des spécialistes en conseil et formation.

Les résultats de l’étude montre que 3000 à 5000 emplois seront créés par ces pure players français du monde open source au cours des trois prochaines années.

La demande : des développeurs

68 % des personnes interrogées vont chercher leurs candidats dans la communauté : communautés technologiques liées à un projet, pôles de compétitivité, clusters ou associations, événements open source (Solutions Linux, OWF, RMLL…), réseaux d’utilisateurs de logiciels libres.

Les postes recherchés ? Dans plus de la moitié des cas, des développeurs (55 %), avec une répartition équilibrée entre le développement logiciel et web. Second poste, les administrateurs système et réseau, bref, les spécialistes des infrastructures (19 %).

Les emplois sont ouverts aux profils confirmés (47 %) comme débutants (53 %). L’un des éléments clés d’une embauche reste la motivation du candidat (même si son savoir-faire sera – fort logiquement – également pris en compte).

Des cursus scolaires inadaptés

Problème, pour embaucher des débutants, encore faut-il qu’ils aient été correctement formés. Et c’est là que le bât blesse, la majorité des cursus visant à former des chefs de projets ou des chercheurs en programmation (core developers ou committers).

Certes ces postes sont nécessaires, mais ils restent minoritaires face aux emplois de développeur et de technicien, ou la pénurie fait rage.

Philippe Montargès voit plusieurs raisons à tout ceci : un contexte de pénurie globale, qui touche d’autant plus les sociétés open source qu’elles demandent des compétences précises ; les alliances entre les grandes écoles et les éditeurs propriétaires, qui poussent les étudiants vers les SSII ; et enfin, la faiblesse générale de l’enseignement informatique.

« Le libre est partout, mais l’offre de formation initiale est décevante », résume-t-il.

Crédit photo : © Silicon.fr

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