La pression sur les prix, la baisse de la demande et les taux de change ont pesé sur les résultats du géant franco italien des semi-conducteurs.
Certes, le chiffre d’affaires du fondeur enregistre une progression de 4,3% au quatrième trimestre, à 2,33 milliards de dollars. Mieux encore, sur l’exercice 2004 le chiffre d’affaires a progressé de 21% à 8,76 milliards de dollars. « Cette performance a été largement tirée par une saisonnalité favorable ainsi que par une amélioration de la consommation finale, notamment pour les téléphones portables, les disques durs et les applications automobiles, c’est-à-dire tous les secteurs où ST est traditionnellement leader« , a déclaré Pasquale Pistorio, Président et CEO de STMicro. Ce discours n’est cependant pas l’exact reflet de la réalité industrielle du fondeur. La pression sur les prix s’est traduite par une réduction de l’utilisation et même de la performance de certaines unités de production du groupe. En contre partie, durant la même période, la marge brute du groupe au quatrième trimestre s’est établie à 36,6% pour 852 millions d’euros, nettement inférieure à la fourchette initiale de prévisions, 38% à 39%. Plus inquiétant, STMicro a lancé un avertissement pour le premier trimestre 2005, dont l’ampleur se révèle difficilement mesurable : le chiffre d’affaires « diminuera de 4 % à 12 % par rapport au quatrième trimestre 2004« . Deux critères sont cependant à prendre en compte, qui pourraient venir minorer l’avertissement. Le premier trimestre est traditionnellement à la baisse après les fêtes, surtout sur la téléphonie et l’électronique grand public, deux secteurs sur lesquels STMicro est présent. Mais aussi l’effet de change, avec le différentiel des devises. STMicro achète en dollars mais vend surtout en euros et en yens. Un différentiel qui à lui seul pourrait réduire sa marge brute à environ 34%. Et ça, ce n’est pas une bonne nouvelle !
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