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Supermarchés en ligne: la croissance est là

Faire ses courses sur Internet. L’idée est quasiment aussi vieille que le Web. Mais si elle existe depuis des années, elle ne rencontre son public que depuis quelques temps. L’explication est simple: seul le haut débit permet d’utiliser confortablement ce type de services.

« Faire ses courses en ligne implique de naviguer sur des dizaines de pages Internet. Avec le bas débit et même le moyen débit, c’était trop long, voire impossible », souligne Roland Coutas, p-dg de Telemarket.fr, troisième supermarché en ligne français. Les temps ont donc été difficiles pour les pionniers de ce marché qui se sont lancés pour la plupart, trop tôt. Lorsque le haut débit ne concernait qu’une petite minorité d’abonnés. D’ailleurs, le groupe Galleries Lafayettes, premier propriétaire de Telemarket s’est désengagé de cette activité. Mais aujourd’hui, avec plus de 10 millions d’adeptes de l’ADSL, les choses ont vite évolué. « On est enfin en croissance, l’activité progresse de 40% tous les mois. Nous avons réalisé un chiffre d’affaires de 60 millions d’euros en 2005 contre 45 millions en 2004 », souligne le p-dg. Car les supermarchés en ligne ont vite trouvé leur public. Le site compte ainsi 70.000 clients réguliers qui dépensent en moyenne 165 euros par visite. La plupart de ces clients appartiennent aux catégories sociales supérieures, mais le profil s’élargit, explique le distributeur en ligne. Pour autant, les a priori ont la vie dure. La principale mission de Telemarket et de ses concurrents est de démontrer que les prix des produits en ligne sont à peu près identiques à ceux trouvés en magasins. Et de changer les habitudes des gens, « le plus difficile », selon le p-dg. Pour enfoncer le clou, le distributeur vient ainsi de lancer une gamme de produits ‘hard discount’ à prix cassés. « Le message est clair: démontrer que les prix baissent sur Internet », souligne Roland Coutas. Si la sauce commence à prendre, la concurrence est elle aussi effervescente. Telemarket est un groupe indépendant. Il doit affronter les filiales de deux géants: Ooshop (Carrefour) et Houra (Cora). Ce qui ne semble pas inquiéter le cybermarchand. « Le marché est en train de se créer, je pense donc que nous ne sommes pas vraiment en concurrence, il y a de la place pour tout le monde ». Peut-être. En tout cas, Carrefour a bien senti le virage que prenait le marché et diversifie son offre. Il vient de lancer Boostore, une cyber-boutique de produits non alimentaires (musique, culture, loisirs, sports…). « Ce n’est pas à l’ordre du jour chez nous mais cela va dans le sens de l’histoire. Ce qui est étonnant, c’est le retard de Carrefour en la matière… ».

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