Si nous avions annoncé en 2001, à l’ère de Windows XP et d’Internet Explorer 6, que Microsoft participerait largement au mouvement open source en 2010 (CodePlex, Mono, Linux., etc.) et diffuserait une documentation de plusieurs milliers de pages concernant ses protocoles et formats de fichiers, nombre de nos lecteurs se seraient probablement étranglés… de rire.
Et pourtant, c’est bien ce qui s’est passé. Le renforcement de la concurrence a été un véritable électrochoc pour la firme : le succès très relatif de Windows Vista, la popularité en baisse d’Internet Explorer et la pression croissante des logiciels libres (Linux, Firefox, OpenOffice.org…) ont contraint la compagnie à opérer un véritable reboot de son activité. Un chantier de fond qui a commencé à donner des résultats en 2009.
Les TechDays 2010 de Paris, qui se sont déroulés dans le courant de la semaine, ont permis de faire le point sur cette transformation. Les visiteurs ne s’y sont pas trompés, puisqu’ils ont été plus nombreux que jamais à participer à ce rendez-vous : 17 000 personnes (11 000 visiteurs uniques), contre 15 800 l’an dernier (10 200 visiteurs uniques). Ajoutez à ceci les quelque 4000 personnes qui ont visualisé la retransmission des plénières sur Internet, 98 partenaires (dont une trentaine de communautés), 160 stands et plus de 300 sessions, et vous comprendrez que l’événement n’est pas mineur pour Microsoft.
Les sujets phares de cette édition 2010 ont sans conteste été le cloud computing et l’actualité des produits Microsoft : Windows Azure, Visual Studio 2010, .NET 4.0, Office 2010, etc. Les responsables de la compagnie nous indiquent qu’une grande partie des sessions sera mise en ligne d’ici une quinzaine de jours (les plénières étant déjà disponibles sur Internet). Chaque année, environ un million de vidéos sont visualisées sur le site des TechDays : les plénières sont accessibles à partir de la page d’accueil du site alors que les webcasts sont disponibles dans la rubrique « l’évènement » (ceux des années 2007, 2008 et 2009 sont également présents).
Cet événement a donc été l’occasion de faire le point sur la stratégie de la compagnie, y compris celle liée à ses offres web. Après avoir renouvelé ses systèmes d’exploitation ( avec un certain succès ), l’éditeur s’attaque maintenant à ses logiciels phares et mise sur les gains de productivité apportés par ses outils. La firme compte également en découdre sur le marché du HPC et de l’embarqué. Enfin, elle met l’accent sur la collaboration, le cloud computing et la virtualisation, avec des offres proposées par ses partenaires : OBS, Agarik et Citrix.
Un grand cru, qui permettra d’accentuer encore la concurrence présente entre les divers éditeurs, et ce, qu’ils fournissent des solutions propriétaires ou open source.
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