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Téléchargement : dessine moi un pirate…

Après que le Sénat a voté en faveur du texte Création et Internet porté à bout de bras par Christine Albanel, la ministre de la Culture, la Cnil (Commission nationale informatique et liberté) avait sévèrement critiqué le projet de loi, considérant le texte comme dangereux.

Au début du mois de novembre, la Cnil donnait son avis sur les objectifs de la loi : « Les seuls motifs invoqués par le gouvernement afin de justifier la création du mécanisme confié à l’Hadopi résultent de la constatation d’une baisse du chiffre d’affaires des industries culturelles. À cet égard, elle déplore que le projet de loi ne soit pas accompagné d’une étude qui démontre clairement que les échanges de fichiers via les réseaux pair à pair sont le facteur déterminant d’une baisse des ventes« . La Commission rejoint ici les nombreux observateurs qui soulignent que le p2p ne peut être tenu responsable de tous les maux d’une industrie qui a raté le virage du numérique.

Pour autant, une récente étude vient de chiffrer l’impact du piratage sur Internet pour l’industrie culturelle. Ce téléchargement illégal en France aurait coûté 1,3 milliard d’euros en 2007 selon les cabinets de conseil Tera Consultants et Equancy. Ces derniers se basent sur des chiffres du Snep et de l’Alpa (Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle) pour l’industrie cinématographique. Ainsi, selon l’étude : « 10 % des téléchargements illégaux remplacent des achats légaux« .

Des pratiques qui ont un coût social puisque ce seraient alors 5.700 emplois ainsi détruits par le piratage. Un étude menée notamment par le cabinet Equancy dont le leitmotiv sur leur site est : « d’aider les grandes entreprises internationales dans leur combat permanent pour rester ou devenir leaders dans leur industrie, en tirant le meilleur parti possible de leurs investissements marketing et communication« …

On regrettera donc un manque de vision globale du secteur, la prise en compte des moyens mis en place pour de nouvelles plate-formes légales ou encore l’agrégation d’autres chiffres que ceux des représentants des producteurs qui apportent forcément une vision partisane et limitée du problème.

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