Pour gérer vos consentements :
Categories: Régulations

UMTS : Bouygues Telecom n’aurait pas tenu ses engagements

L’opérateur qui devait couvrir avec son réseau 3G, 20% de la population, n’aurait pas respecté son « contrat » et risque une sanction de l’autorité de régulation des communications électronique et des postes, l’Arcep, selon les Echos.

Fin avril, le géant des telcos ouvrait en toute discrétion son réseau dit de troisième génération ; or, parmi les engagements de l’opérateur se trouvait l’obligation de couvrir au moins 20% de la population. Pourtant selon des sources industrielles ce n’est pas le cas.

En passant outre cette mesure associée à l’obtention de la licence pour exploiter ce réseau, Bouygues Telecom s’expose à une amende. Pour l’instant, l’affaire est à l’étude.

Dans un communiqué Bouygues Telecom reconnaît implicitement ce retard. Mais explique qu’il n’en est pas responsable.

« Le rachat de l’activité 3G de Nortel par Alcatel-Lucent a conduit Bouygues Telecom à différer le déploiement des zones confiées à l’origine à Nortel jusqu’à la signature, avec Alcatel-Lucent, d’un avenant au contrat d’origine, intervenue le 15 mars 2007. Par ailleurs, afin d’apporter la meilleure qualité de service possible à ses clients, Bouygues Telecom a choisi d’investir dans son réseau 3G avec une densité de sites élevée, ce qui impacte la rapidité du déploiement à investissement égal ».

Et d’assurer que la couverture à 20% sera bien effective au 30 novembre prochain au lieu du 30 avril, la date prévue au départ.

Rappelons que Bouygues, à l’instar d’un SFR ou d’un Orange a bénéficié d’un délai de 28 mois avant le lancement d’une offre commerciale. Un laps de temps suffisant pour renforcer son réseau. Aujourd’hui, SFR et Orange couvrent près de 65% de la population avec la 3G.

D’aucun prétendent que ce retard est volontaire, le patron de Bouygues n’ayant jamais soutenu l’UMTS. Pourtant le groupe semble aujourd’hui se concentrer sur le HSDPA (3G+), technologie bien plus attractive en matgière de haut débit mobile. D’autres estiment qu’il s’agit d’une man?uvre avant une éventuelle revente de l’opérateur (vieille rumeur récurrente et toujours démentie). Autre suggestion, Bouygues s’adonne à une forme de rétention technologique pour vendre un maximum de ses forfaits 2G.

L’arbitrage de l’Arcep est délicat, car Bouygues n’est pas le premier opérateur à ne pas remplir à des obligations réglementaires.

Et cela n’est pas uniquement l’apanage de la téléphonie mobile, les acteurs du WiMax, le pendant haut débit du sans-fil, qui détiennent des fréquences tardent eux aussi à remplir leurs obligations. Un vrai problème de régulation se pose. Reste à savoir comment l’Arcep entend le régler et si des sanctions vont être pronconcées.

Recent Posts

ChatGPT : le Financial Times signe avec OpenAI

FT Group, éditeur du Financal Times, a signé un accord avec OpenAI afin d'utiliser ses…

2 jours ago

Les hyperscalers renforcent leurs recherches et datacenters pour l’IA

Au premier trimestre, Microsoft, Meta/Facebook et Alphabet/Google ont déjà investi plus de 32 milliards $…

2 jours ago

Cybersécurité : Darktrace dans l’escarcelle de Thoma Bravo

La société britannique de cybersécurité Darktrace a accepté une offre de rachat de 5,32 milliards…

3 jours ago

Étude Trends of IT 2024 : comment les managers IT développent leurs projets

Silicon et KPMG lancent la deuxième édition de l'étude Trends of IT. Cette édition 2024…

3 jours ago

Atos : l’Etat veut acquérir les activités souveraines

Le ministère de l'économie a adressé une lettre d'intention à la direction d'Atos pour racheter…

3 jours ago

Arnaud Monier – SNCF Connect & Tech : « Notre moteur, c’est l’innovation et nous procédons par incrémentation »

Directeur Technologie de SNCF Connect & Tech, Arnaud Monier lance une campagne de recrutement pour…

3 jours ago