Après avoir frôlé la catastrophe en 2001-2002, Vivendi Universal est aujourd’hui proche de l’équilibre. La méthode Fourtou qui allie restructurations féroces et cessions multiples semble donc avoir porté ses fruits.
Pour 2003, le groupe français annonce une perte nette de 1,14 milliard d’euros après la perte record de 23,3 milliards d’euros en 2002. Le bénéfice net ajusté, c’est à dire hors éléments exceptionnels et survaleurs, s’élève à 349 millions d’euros en 2003 contre une perte nette ajustée de 514 millions en 2002, a précisé le groupe. Par ailleurs, le cash flow (trésorerie disponible) opérationnel a progressé de 64% à 4,4 milliards d’euros contre 2,7 milliards en 2002, sur une base pro forma. L’endettement a été réduit à 11,6 milliards d’euros au 31 décembre 2003, contre 12,3 milliards fin 2002 et 34,9 milliards en juin 2002. Depuis plusieurs trimestres, c’est bien la filiale de téléphonie (Cegetel-SFR) qui continue de tirer la croissance du groupe. Son bénéfice d’exploitation a progressé de 32% à 1,91 milliard d’euros contre 1,44 milliards en 2002. La branche VU Games a enregistré une perte d’exploitation de 201 millions d’euros en 2003 contre un bénéfice opérationel de 63 millions en 2002. La branche musique, Universal Music Group (UMG) a accusé en 2003 une chute de 87% de son résultat d’exploitation à 70 millions d’euros contre 556 millions en 2002. Enfin, Canal+ a enregistré en 2003 un bénéfice d’exploitation de 247 millions d’euros, contre une perte d’exploitation de 325 millions en 2002. Le p-dg du groupe, Jean-René Fourtou, a indiqué dans le communiqué qu’il comptait « enregistrer une forte croissance de son profit en 2004 », sans plus de précisions. « En 2005, VU sera un groupe dynamique de médias et télécommunications, qui dégagera un bénéfice en forte hausse », a-t-il encore affirmé. Des ambitions dans la téléphonie fixe
Vivendi Universal a annoncé sa volonté de développer sa filiale SFR-Cegetel dans la téléphonie fixe, faisant état de discussions avec d’autres acteurs, dont Neuf Telecom (ex-LDCom).
« Nous avons toujours dit que nous chercherions à consolider nos positions sur le marché francais, que nous allions chercher toutes les occasions qui se présenteront à nous pour fusionner avec d’autres opérateurs (…) Oui, nous sommes en discussion avec différents opérateurs et LDCom en fait partie. Je ne peux pas vous en dire plus », a expliqué Frank Esser, Pdg de SFR.
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