Le spécialiste américain de la virtualisation VMware fait l’objet d’une action en justice en Allemagne pour violation présumée des termes de la licence libre GPLv2, rapporte l’organisation à but non lucratif Software Freedom Conservancy (plus couramment nommée Conservancy). Le plaignant, Christoph Hellwig, est l’un des principaux contributeurs du noyau Linux et membre du projet de conformité GPL pour développeurs Linux de l’organisation basée à New York.
« Cette prochaine étape est regrettable, mais nécessaire […] pour convaincre VMware de se conformer aux termes de la licence GPLv2 », après des négociations non concluantes, a déclaré dans un communiqué Conservancy. En 2014, VMware aurait indiqué à l’organisation « n’avoir aucune intention de cesser la distribution des produits (incriminés) ». Christoph Hellwig, soutenu par Conservancy, a donc déposé plainte devant un tribunal de Hambourg, après avoir menacé l’entreprise de poursuites dès 2006.
Selon le plaignant, VMware utilise des parties du code écrites par ses soins, et par d’autres, dans ses solutions hypersiseurs propriétaires ESXi. Ces dernières intègreraient une version de l’exécutable BusyBox distribué sous licence GPLv2. En outre, Conservancy et Christoph Hellwig estiment que VMware a associé du code Linux sous licence GPLv2 avec son propre code propriétaire appelé ‘vmkernel‘. L’éditeur aurait distribué l’ensemble sans obtenir d’autorisation pour l’utilisation des parties du code Linux « détournées » et sans fournir le code source correspondant.
Pour défendre sa cause, Christoph Hellwig a fait appel aux services d’un avocat spécialisé du cabinet JBB Rechtsanwälte. Et Software Freedom Conservancy, qui soutient son action, a mis en ligne une foire aux questions concernant ce dossier. VMware, de son côté, réfute les allégations du développeur Hellwig et de ses soutiens. Interrogé par The Register, un porte-parole de VMware a évoqué une plainte « sans fondement », tout en signalant que le groupe pense l’emporter devant les tribunaux allemands. « VMware est un contributeur actif et engagé depuis longtemps dans la communauté du logiciel Libre et Open Source », a t-il déclaré. Et l’entreprise consacre « des ressources considérables » pour une utilisation des logiciels Open Source « conforme aux accords de licence ».
Lire aussi :
Noyau Linux : le ‘big business’ prend le pas sur les développeurs bénévoles
Broadcom a repris seul la main sur la vente de l'offre VMware d'AWS... qui, dans…
Microsoft expérimente, sous la marque ZTDNS, une implémentation des principes zero trust pour le trafic…
Accord de principe entre créanciers, propositions de reprise, discussions avec l'État... Le point sur le…
Un temps pressenti pour constituer le socle d'une suite bureautique AWS, Amazon WorkDocs arrivera en…
Eviden regroupe cinq familles de serveurs sous la marque BullSequana AI. Et affiche le supercalculateur…
Le dernier Magic Quadrant du SSE (Secure Service Edge) dénote des tarifications et des modèles…